Congrès des ETA - Rappeler l'objectif premier du secteur

Les délégués des ETA se sont réunis pour leur congrès professionnel. Au bout de leurs lèvres, une question : que reste-t-il de social et d'adapté dans leur entreprise de travail adapté?

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Les 8 et 9 novembre, les délégués des entreprises de travail adapté se sont réunis à Blankenberge. Pendant deux jours, ils ont effectué une analyse syndicale de ces 4 dernières années. Mais ils se sont aussi penchés sur l’avenir. Quels sont nos objectifs pour le secteur ?

La pression augmente

Nos délégués se demandent parfois ce qu’il reste de social et d’adapté dans leur entreprises de travail adapté. Les entreprises de travail adapté sont subventionnées, mais pour plus de la moitié de leurs revenus, ils dépendent du marché. Ce qui signifie une plus grande pression de la part des employeurs pour accroitre la production. Ils demandent également plus de flexibilité. Les ETA ressemblent de plus en plus à des entreprises commerciales.

Conséquence : les travailleurs les plus faibles ont de plus en plus de difficulté à trouver leur place. Ce qui va à l’encontre de l’objectif des ETA : fournir un emploi rémunéré aux travailleurs qui n’ont aucune chance d’en trouver ailleurs.

Tract - Pas d'accord dans le secteur des ETA

Enclaves: plus de mal que de bien

Ils doivent de plus en plus travailler sous forme d’enclaves. Ce qui signifie que les travailleurs des ETA vont travailler dans une entreprise ordinaire. Ainsi, une entreprise peut par exemple faire appel à des travailleurs d’une ETA pour assurer l’emballage dans un de ses départements. Mais bien aux conditions de travail et de salaire d’une ETA.

Il existe pourtant des règles concernant le travail en enclaves. Mais nos délégués précisent que les employeurs les respectent rarement. Les travailleurs sont aussi mis sous pression pour accepter de travailler de la sorte. Ils ne reçoivent pas toujours les frais de déplacement exacts. Et ils ne reçoivent pas toujours l’accompagnement nécessaire. C’est inacceptable.

Allons de l’avant

Nos délégués ne baissent pas les bras. Ils vont de l’avant, vers un avenir meilleur. Ils réclament plus d’emplois, du travail soutenable et plus de pouvoir d’achat. C’est ce dont le secteur a besoin. Ce dont les travailleurs du secteur ont besoin.

Mais ces emplois ne vont pas venir d’eux-mêmes. Et certainement pas avec le gouvernement. C’est pourquoi les travailleurs du secteur ont participé à l'action du 24 novembre. Ensemble avec les travailleurs des autres secteurs du non-marchand, nous allons de l’avant.

L'album photo du congrès

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