Pétrole - Informer les travailleurs des mesures de m**** du gouvernement
La concertation sociale dans le secteur du pétrole a souvent fait office d’exemple. Mais ces dernières années les mesures d’austérité et la modération salariale ont gangrené les négociations.

Le congrès professionnel de l’industrie du pétrole a pour particularité de réunir les militants de la Centrale Générale – FGTB mais aussi du SETCa. Ouvriers et employés travaillent main dans la main dans les entreprises pour améliorer les conditions de travail et les salaires des travailleurs. Mais alors que la concertation sociale dans le secteur a souvent fait office d’exemple auprès des autres secteurs, ces dernières années, l’austérité et la modération salariale mise en place par le gouvernement ont gangrené les négociations sectorielles.
Bénéfices en hausse, salaires gelés
Les entreprises du pétrole ont largement profité des mesures du gouvernement. « Grâce à une plus grande productivité des travailleurs via la flexibilisation, l’investissement dans de nouvelle installations ou la réorganisation du travail, les entreprises du pétrole ont engrangé d’importants bénéfices. Elles ne se sont d’ailleurs pas privées de distribuer près de 441 millions d’euros de dividendes à leurs actionnaires ces 4 dernières années. Mais en ce qui concerne le salaire des travailleurs, rien, nada. » dénonce Herman Baele, secrétaire fédéral en charge du secteur.
Cadeaux fiscaux en veux-tu en voilà
La modération salariale a fait les choux gras des entreprises du secteur. Elles n’ont pas non plus hésité à recourir aux nombreux cadeaux fiscaux offerts par le gouvernement sur le dos de la collectivité. Réduction des cotisations ONSS, travail en équipes ou encore intérêts notionnels, tout est bon à prendre. « Ce qui est effarant, c’est que les employeurs perçoivent des avantages fiscaux de toute part sans que ce soit lié à une obligation des entreprises de créer de l’emploi ou rendre le travail soutenable. Les mesures vont toujours dans le même sens, celui du grand capital. » s’insurge un délégué.
Raviver la force syndicale
Historiquement, la force syndicale est importante dans le secteur. Les militants ont toujours été capables de conclure des accords forts et solidaires. Mais lors des dernières négociations sectorielles, les militants se sont retrouvés pieds et poings liés par le contrôle de la norme salariale imposée par le gouvernement. Tout profit pour les employeurs qui font désormais montre d’une grande arrogance. « Par le passé, les patrons faisaient preuve de souplesse pour parvenir à un accord. Une partie des bénéfices et de l’accroissement de la productivité était redistribuée aux travailleurs. Mais lors des dernières négociations, ce sont les patrons des multinationales qui ont mené la barque et ont freiné le partage avec les travailleurs.» rappelle Herman.
Lors du congrès professionnel, les délégués ont manifesté leur volonté d’informer leurs collègues des mesures de m**** prises par le gouvernement. Ils ont également réfléchi à des actions à mettre en place dans leurs entreprises afin de rappeler les employeurs à la raison.