En juin dernier, 12 travailleurs nicaraguayens ont été arrêtés de manière arbitraire alors qu’ils ne faisaient que défendre pacifiquement leurs droits lors d’une action de grève en face de leur usine. Ils ont été reconnus coupables d’une série d’accusations et attendent leur sentence. Cette atteinte envers les droits des travailleurs pose un inquiétant précédent.

En juin 2016, la police anti-émeute a opéré un raid sur une manifestation pacifique devant l’usine SAE-A Tecnotex dans la zone de libre-échange de Tipitapa (Nicaragua). Cette usine, dont les propriétaires sont sud-coréens, emploie 3000 salariés et produit des vêtement pour l’exportation à destination d’entreprises des Etats-Unis. Les tensions ont débuté lorsque les travailleurs ont réclamé l’accès à de l’eau potable et à des soins de santé ainsi que des objectifs de production réalistes.

Attaques de l’Etat envers les syndicats

Le conflit s’est envenimé après le licenciement de deux leaders du syndicat Esfuerzo Democrático, affilié à IndustriALL Global Union. Les travailleurs se sont alors croisés les bras devant leur usine pour réclamer leur réintégration. La police anti-émeute a été envoyée sur place pour mettre fin à cette grève. Ils ont arrêté de manière arbitraire une douzaine de travailleurs. Ces derniers sont actuellement jugés et risquent jusqu’à trois ans de prison.

Les syndicats du pays sont sous le feu des attaques de l’Etat, poussé dans le dos par les grandes entreprises de Corée du Sud. Le Nicaragua vient de signer un accord de libre-échange avec la Corée du Sud. Nous craignons que cet accord commercial généralise un tel modèle de relations sociales.

Take action

IndustriALL appelle la Procureure de la république à abandonner les charges retenues contre les travailleurs. D’autre part, le syndicat international a appelé le président du Nicaragua Daniel Ortega à intervenir.
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Plus d’info sur cette campagne

A noter que la Centrale Générale - FGTB débutera un collaborera avec le syndicat nicaraguayen dans le cadre d’un projet dans le secteur du textile dès 2018.