Une entreprise anglaise encense le dumping social sur le sol belge

Une société anglaise propose les services de travailleurs moins chers et plus flexibles à des entreprises belges de la construction. Une pratique intolérable.

Certaines entreprises n’ont plus aucune limite. Ainsi, nous avons récemment été informés qu’une société du Royaume-Uni se livrait à de la prospection auprès d’entreprises belges de la construction pour proposer de fournir rapidement des travailleurs moins chers et plus flexibles. Nous n’avons pas manqué de leur rappeler qu’ici, ce n’est pas le Far West.

Nos camarades de Unite the Union, un syndicat du Royaume-Uni, a récemment pris contact avec notre centrale pour nous informer que la société anglaise Dagon Service Ltd proposait les services de travailleurs moins chers et plus flexibles à des entreprises belges de la construction. Une pratique intolérable contre laquelle nous n’avons pas manqué de réagir.

Associés à Unite the Union, nous avons fermement rappelé à cette entreprise que ces pratiques de démarchage sont intolérables. Des règles existent, ils sont tenus de les respecter !

Ainsi, la législation belge et européenne empêchent qu’un travailleur d’un autre Etat membre puisse être plus flexible qu’un travailleur belge. En cas de détachement en Belgique, l’employeur doit respecter la quasi-totalité des CCT d’application générale du secteur dans lequel le travailleur détaché est occupé.

A travail égal, salaire égal

Dans le cadre des services proposés par la société anglaise, nous sommes clairement confrontés à une situation de dumping social. La Centrale Générale – FGTB et Unite the Union ne toléreront jamais que des compagnies utilisent des mécanismes frauduleux afin d’éviter le paiement des cotisations sociales de la rémunération des travailleurs.

Le dumping social reste une triste réalité car les règles d’application en Europe sont souvent floues et dévolues à la course au profit. Le problème n’est pas que des travailleurs étrangers viennent travailler chez nous mais que leurs droits soient massivement contournés et sérieusement bafoués. Cette situation doit cesser.

Nous ferons une nouvelle fois entendre notre voix jusqu’au Parlement européen le 24 mars, Place du Luxembourg, à Bruxelles. Rejoignez-nous!