Les travailleurs ? La direction de Belref s’en lave les mains.

La direction de Belref veut supprimer des emplois et les remplacer par de l'intérim et de la flexibilité à outrance. Inacceptable pour les travailleurs qui mettent leur plan d'actions à exécution.

Profiter de la PRJ de sa propre entreprise pour mettre en place une microstructure qui ferait la part belle à l’emploi intérimaire et à la flexibilité à outrance, tel est le projet de la direction de Belref, une entreprise de céramique située à Saint-Ghislain. Une intention une nouvelle fois réitérée lors de la dernière rencontre entre délégués et direction. Inacceptable pour les travailleurs qui mettent à exécution leur plan d’actions.

S’il arrive à ses fins, Dominique Leone, propriétaire de l’entreprise Belref spécialisée dans les produits réfractaires située à Saint-Ghislain, sera bientôt à la tête d’une entreprise telle qu’il en a rêvé. Au lieu des 74 travailleurs actuels, l’effectif serait composé d’une petite dizaine de travailleurs. En outre, il conserverait toutes les machines en ordre de fonctionnement. Pour ce faire, la direction utilise la procédure de réorganisation judiciaire (PRJ), qui permet de contourner la loi Renault et ainsi ne pas devoir payer les préavis des travailleurs.

«C’est une aberration, une telle microstructure n’est pas viable. Il y a du travail pour une quarantaine de personnes dans l’entreprise. Mais Dominique Leone n’a pas caché ses intentions. Pour compléter ses effectifs, il compte sous-traiter pas mal de services ou faire appel aux intérimaires pour les prendre à la journée. Il ne se soucie pas du tout de l’aspect humain. Tout ce qui lui importe, c’est de faire de l’argent » s’insurge Frédéric Michel, Secrétaire Régional Centrale Générale FGTB de Mons Borinage.

Le plan de la direction a d’ailleurs été rejeté par les travailleurs à une très large majorité de 90%. L’arrêt de travail du 2 mars dernier, ne les a pas rappelé à la raison. Les travailleurs vont donc durcir le ton et poursuivre le combat.

Mettre les banques devant leurs responsabilités

Pour pouvoir reprendre l’activité de son entreprise via le PRJ, Dominique Leone a besoin d’argent frais et dépend des banques pour financer son plan. Les militants ont donc prévu de mener une action devant les banques susceptibles de le soutenir dans sa démarche. « Nous voulons mettre les banques devant leurs responsabilités et les informer qu’en soutenant le plan de la direction, ils se rendront complices de la perte de nombreux emplois. Nous voulons leur signaler qu’ils financent un projet où l’aspect humain n’est pas pris en compte. » explique Frédéric Michel. Les travailleurs de l’entreprise sont déterminés et feront le nécessaire pour préserver un maximum d’emploi sur le site de Belref Saint-Ghislain. D’autres actions sont à prévoir dans les prochains jours si la direction continue son tour de passe-passe.

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Les camarades de la Centrale Générale - FGTB Antwerpen-Waasland ont manifesté leur solidarité avec les travailleurs "Solidair met de werknemers van Belref".