Le ménage de leurs patrons bat de l’aile, les travailleuses trinquent

Les travailleuses de deux entreprises de titres-services de la région de Charleroi sont livrées à elles-mêmes. Leurs patrons ont décidé de ne plus s'occuper de quoi que ce soit.

Une vingtaine de travailleuses de deux entreprises de titres-services de la région de Charleroi ont mené une action ce lundi 6 juin pour faire connaitre leurs conditions de travail. Ces deux sociétés appartiennent à un couple en pleine crise conjugale. Leur règlement de compte déteint sur leurs sociétés qu’ils laissent complètement à l’abandon. Au grand désarroi des travailleuses qui n’ont d’ailleurs pas perçu leur salaire du mois de mai.

Depuis plus d’un mois, les travailleuses des entreprises de titres-services « Au bon plan » et « Sans grains de poussières » sont livrées à elles-mêmes. Leur direction, gérée par un couple, a disparu de la circulation, trop occupée à se crêper le chignon. Plannings, certificats médicaux, remplacements, paiement des salaires, plus rien ne bouge. Les travailleuses s’organisent tant bien que mal pour maintenir l’activité de ces deux sociétés mais la situation devient intenable. D’autant qu’elles n’ont pas perçu leur salaire du mois de mai. Une situation intolérable pour Catherine Mathy, secrétaire adjointe à la Centrale Générale – FGTB Charleroi :

« Un administrateur provisoire a été mandaté pour réconcilier le couple d’employeurs. Jusqu’à présent, il n’a pas obtenu de résultats. Notre action visait à mettre la pression sur l’administrateur provisoire afin que son mandat soit prolongé et que des solutions soit trouvées pour les travailleuses. Nous voulons que leur salaire soit garanti à moyen terme, qu’une décision soit prise sur la continuité des sociétés et que les documents sociaux soient fournis ».

La situation est d’autant plus regrettable que ces sociétés sont en bonne santé financière. Mais voilà, la gestion de ces deux sociétés n’est qu’une activité complémentaire pour les deux employeurs. Ils disposent l’un et l’autre d’un emploi à temps plein à côté de la gestion de leurs sociétés. Si elles viennent à disparaitre, ils ne se retrouveront pas sur la paille. Contrairement aux travailleuses qui risquent de payer le prix fort si la gestion de ces entreprises n’est pas rapidement reprise en main.

Le reportage de Télésambre