Maladies professionnelles : Les risques augmentent

L'intensification de la charge de travail et l'utilisation de nouvelles substances augmente les risques professionnels. Plus que jamais la prévention est une nécessité.

FEDRIS, l’Agence fédérale des risques professionnels, a publié son rapport 2016 sur les maladies professionnelles. Le document est riche en enseignements. L’intensification du travail et les nouvelles substances augmentent les risques professionnels. Plus que jamais, la prévention est une nécessité.

Le rapport FEDRIS 2016 indique que les troubles musculo-squelettiques (TMS, qui désignent les douleurs musculaires et articulaires) occupent la tête des déclarations introduites auprès de l’Agence fédérale des risques professionnels et que le secteur de la construction occupe la seconde place des activités générant des maladies professionnelles. Autre élément à épingler, bon nombre de demandes de réparation pour cause de décès sont la conséquence de maladies provoquées par la silicose (577 cas), un mésothéliome (146) ou par des agents chimiques (91).

Troubles musculo-squelettiques nr. 1

Retrouver les TMS en tête du top 3 des déclarations n’étonne pas Philippe Vigneron du service d’étude de la Centrale Générale – FGTB : « L’accroissement des TMS s’explique par l’intensification du travail à la limite du supportable pour le corps humain. Hommes et femmes sont indistinctement et égalitairement victime de ces troubles physiques. »

Notre centrale se bat depuis des années pour sensibiliser les autorités au phénomène des TMS. Avec la FGTB, nous sommes parvenus à faire rec(ionnaitre 3 TMS supplémentaires par FEDRIS.

Autre préoccupation majeure de notre centrale, l’amiante et la poussière de silice. Le rapport de FEDRIS indique que la majorité des décès sont provoqués par ces maladies résultant d’une exposition à ces poussières nocives.

Instaurer le principe de précaution

Depuis 1997, la demande de reconnaissance en maladies professionnelles ne fait qu’augmenter. « Cette tendance s’explique en partie par l’apparition de nouveaux risques professionnels, de nouvelles substances ou encore de nouvelles méthodes de travail. Nous n’avons pas assez de recul en ce qui concerne leurs effets sur la santé. » déplore Philippe Vigneron.

Face à ces zones d’ombre, notre centrale plaide pour appliquer de manière responsable et inconditionnelle le principe de précaution. Mieux vaut mettre en place des mesures pour prévenir les risques temps que l’innocuité de ces méthodes et produits ne sera pas prouvée.