Les travailleurs de l'Asbl Bergamote protestent contre la gestion déplorable de la maison de repos

Ce mercredi, les travailleurs de la maison de repos et de soins bruxelloise Bergamote ont manifesté à l'entrée du bâtiment contre les plans du repreneur qui refuse la concertation sociale.

Ce mercredi, les travailleurs de la maison de repos et de soins bruxelloise Sprl Bergamote (Schaerbeek) ont manifesté à l'entrée du bâtiment contre les plans du repreneur qui refuse la concertation sociale.

En effet, la Sprl Bergamote a été déclarée en faillite le 26 septembre dernier. Le 4 octobre, le nouveau repreneur a affiché une liste de 29 travailleurs indésirables, dont 7 représentants des travailleurs. 52 travailleurs sont donc repris alors que 4 travailleurs ne sont sur aucune liste.

Le repreneur a justifié cette décision en avançant comme seul argument qu'il faut penser aux résidents. Pour lui, les travailleurs repris peuvent déjà être contents. Les "heureux élus" se sont vu proposer un contrat de travail à durée déterminée pour un mois... avec effet au 4 octobre.

Concertation sociale aux oubliettes

Le repreneur mène sa barque en faisant fi de toute concertation sociale. Il refuse tout dialogue avec le front commun syndical et n'a pas hésité à les menacer de faire appel aux forces de l'ordre. 

Un véritable comble pour ce repreneur qui a choisi d'ignorer purement et simplement la législation belge. Le front commun syndical a d'ailleurs relevé plusieurs irrégularités :

  • L'ASBL Klein Kasteeljes Bergamote, qui édite les contrats, n'est pas enregistrée à la banque carrefour des entreprises, ne possède pas de numéro ONSS et n'a entamé aucune démarche pour demander un numéro provisoire.
  • Ni la Commission communautaire commune (Cocom) ni les Fonds sociaux sectoriels n'ont été informés de la faillite et de la reprise.
  • Le 25 septembre, une inspection de la Cocom avait conclu que l'agrément de cette maison était remis en question entre autres pour irrégularités par rapport à la loi sur le travail et défaut de règlement de travail.

Via le rassemblement de ce mercredi 11 octobre, le front commun syndical a appelé le nouveau repreneur à respecter la concertation sociale et à entamer des négociations sur la reprise du personnel. Une réunion de conciliation est prévue le 18 octobre.

Le reportage de BX1