Construction - Traces d’amiante dans un abrasif

Fin octobre, des traces d’amiante ont été retrouvées dans un abrasif produit par Sibelco. Vu les dangers que présente l’amiante, certaines entreprises et des chantiers ont été mis à l’arrêt.

L’entreprise hollandaise Sibelco produit des abrasifs utilisés dans la construction et livrés dans des entreprises belges. Fin octobre, des traces d’amiante ont été retrouvées dans un de ses produits, l’Eurogrit. Il s’agit d’un abrasif constitué de sable et de cendres vitrifiées. Vu les dangers que présente l’amiante, certaines entreprises et des chantiers ont directement été mis à l’arrêt. Aujourd’hui, il apparait que la Belgique a été épargnée, néanmoins, la vigilance reste de mise.

A l’origine du problème, l’entreprise hollandaise aurait acheté des cendres contaminées en Ukraine. Il faut savoir qu’en théorie, il ne peut pas y avoir d’amiante dans les cendres, et donc, il n’y a pas de tests spécifiques. Cependant, alors que d’autres tests étaient réalisés pour exclure la présence d’autres substances nocives, des traces d’amiantes ont été retrouvées. De manière exceptionnelle ?

Un problème ‘minime’ ?

Dans une interview accordée à la télévision flamande, Luc Van Hamme, responsable de la division régionale du contrôle du bien-être au travail (CBE), a affirmé, de manière totalement inappropriée, que le problème devait être minimalisé.

Il est évident que pour Constructiv, l’organisation qui réunit les organisations syndicales et patronales, l’inquiétude était réelle et qu’il n’était pas question de minimaliser ou de dédramatiser la situation. Nous avons donc obtenu une rencontre avec Luc Van Hamme. Ce dernier nous a affirmé que toutes les entreprises où le produit avait été livré en Belgique avaient reçu la visite de l’inspection. Et que suite aux tests réalisés, il était en mesure d’affirmer qu’aucune trace d’amiante n’avait été retrouvée en Belgique.

La vigilance de mise

Une bonne nouvelle évidemment, mais nous conseillons malgré tout aux travailleurs de rester vigilants. En cas de doute, nous leur recommandons de prendre contact avec le conseiller en prévention ou, si nécessaire, avec l’inspection régionale du contrôle du bien-être au travail.

Un énième cas d’amiante qui nous prouve une fois de plus que la situation est loin d’être réglée. Depuis des années, les partenaires sociaux de la construction agissent pour éradiquer le fléau de l’amiante, notamment via le mémorandum amiante qu’ils ont réalisé et qui reprend des recommandations concrètes pour arriver à s’en débarrasser en Belgique. Malheureusement, nous devons constater la lenteur consternante des autorités.