Lutter pour la sécurité dans les carrières palestiniennes

La sécurité et la santé sont un énorme problème dans les carrières en Palestine. Notre centrale collabore avec le syndicat palestinien QSIU afin de changer les choses.

Auparavant, le secteur des carrières et de la pierre, soutenu par la Centrale Générale - FGTB et Solsoc, faisait partie du syndicat de la construction de la PGFTU. À la faveur de la mise en place de notre projet, et pour répondre aux besoins spécifiques de ce secteur, un nouveau syndicat a vu le jour le 27 juillet 2017 : le Syndicat des carrières et de la pierre (QSIU).

Il est désormais actif dans 6 régions en Palestine grâce à la mobilisation de permanents (en photo ci-dessus) et à notre soutien. Ce syndicat est aujourd’hui particulièrement actif notamment sur les questions de santé et de sécurité au travail. Il a déjà mené près de 280 visites d’entreprises et également réalisé des visuels de prévention qui seront distribués dans les entreprises des régions couvertes.

Témoignage

L'histoire de la famille Abed Karim résume à elle seule toute l'importance du projet. La petite ville de Jama’in, dans la région de Naplouse, vit essentiellement de son industrie de la pierre et des carrières. Malheureusement, en raison de l’absence de mesures de santé et de sécurité au travail dans la plupart des entreprises, les travailleurs sont trop souvent exposés à de graves dangers. Une famille de la localité, les Abed Karim, en ont d’ailleurs payé un lourd tribut : deux des garçons de la famille ont subi un accident de travail qui les a handicapés à vie. L’un des deux, Hakam (à gauche sur la photo), est celui qui a été le plus durement affecté.

Incapacité de travail

Un jour, alors qu’il était au téléphone avec sa femme, une lourde pierre est tombée sur sa tête et il s’est retrouvé dans le coma pendant une semaine. Il a survécu, mais depuis lors, il connaît des troubles mentaux et cognitifs profonds qui ont entraîné une incapacité de travail complète. Malgré un procès qui dure depuis 3 ans avec l’ancien employeur de Hakam, la famille n’a encore obtenu aucune réparation ou compensation…

Aujourd’hui, la maman de la famille nous a dit avoir perdu espoir en la justice, mais la QSIU a promis de suivre ce cas avec le département d’aide juridique de la PGFTU. Au travers des moyens alloués par le projet de la CG et de Solsoc, elle s’est engagée à faire tout son possible pour établir la responsabilité de l’employeur et briser l’impunité dans le secteur !

Cet article a été réalisé en collaboration avec Solsoc.