Grève chez Inter-Beton

Le personnel d'Inter-Beton a arrêté le travail ce vendredi afin de protester contre l'importante charge de travail. La grève de ce vendredi, en front commun syndical, est menée dans tout le pays.

Le personnel d'Inter-Beton (HeidelbergCement Group), qui produit du béton prêt à l'emploi, a arrêté le travail ce vendredi afin de protester contre l'importante charge de travail liée à l’introduction du “METRO-project”. La grève de ce vendredi, en front commun syndical, est menée dans tout le pays.

Cependant, alors qu’une réunion de conciliation entre la direction et les syndicats était prévue ce mardi, la direction exige des travailleurs qu’ils soient au poste ce samedi, jour habituel d’inactivité. Cette décision met en péril les négociations et tant la CSCBIE que la FGTB Construction dénoncent avec force cette attitude contreproductive.

La grève est liée à l’introduction du METRO-project qui vise l’amélioration des activités logistiques et l’exploitation maximale des capacités (chauffeurs, camions, pompes et sites de production).

Malheureusement, après deux ans d’application, force est de constater que le système présente de lourdes failles, notamment en matière de charge de travail avec des prestations qui peuvent aller jusqu’à 16 voire 17 heures par jour pour les chauffeurs. Ces derniers sont bien évidemment prêts à faire des heures supplémentaires, mais aujourd’hui, l'exception est devenue la règle.

La conciliation vie privée et professionnelle devient ingérable, pour eux comme pour les autres catégories de travailleurs. En outre, l’insatisfaction est générale puisque l’entreprise a également perdu des clients.

Cette situation n’est plus tenable et les promesses de la direction ne suffisent plus. Manifestement, ce message n’est pas clair pour la direction qui, en demandant à son personnel de venir travailler ce samedi, montre clairement son mépris à l’encontre de ses travailleurs, de la concertation sociale et des organisations syndicales.

Les travailleurs d'Inter-Beton ont décidé de laisser du temps à la direction jusque fin septembre 2018 avant de réévaluer l'évolution des choses sur le terrain.