Plus que des chiffres, des aide-ménagères

La presse relaie régulièrement le discours patronal sur l’absentéisme de longue durée dans les titres-services. Mais rares sont les articles qui s’intéressent au fond du problème.

Alors que le débat sur la pénibilité fait rage, la presse relaie régulièrement le discours patronal sur l’absentéisme de longue durée dans le secteur des titres-services à grands coups de chiffres et autres statistiques. Rares sont les articles qui s’intéressent au fond du problème.

Car si le secteur des titres-services est un des secteurs qui souffrent des absences de longue durée, il ne faut jamais oublier que les premières à souffrir au sens littéral du terme sont les aide-ménagères elles-mêmes. Personne n’est malade ou absent pour le plaisir !

Ces travailleuses souffrent de conditions de travail très lourdes.

Tous les jours, les aide-ménagères sont contraintes d’utiliser des produits nocifs, du matériel non-ergonomique, sans oublier qu’elles sont la partie centrale d’une relation triangulaire. En effet, elles sont soumises à la pression des employeurs, des clients mais aussi des politiques publiques.

A cela s’ajoute le fait que le secteur compte de nombreuses familles monoparentales, ce qui accentue encore la pénibilité du job. En plus du stress, des tâches lourdes et d’une rémunération peu élevée, il faut maintenir l’équilibre entre la vie privée et le boulot… il est dès lors logique qu’elles craquent !

La FGTB Titres-services déplore que ces éléments ne soient que trop rarement repris dans les enquêtes qui sortent tous les jours dans la presse alors qu’ils forment les raisons principales du taux élevé d’absentéisme dans le secteur. Les statistiques lancées dans les journaux depuis plusieurs semaines ne peuvent être utilisées telles quelles. Elles doivent impérativement être remises dans leur contexte. Les aide-ménagères ne sont pas de simples statistiques. Elles méritent mieux que ça !

Nous sommes conscients que beaucoup de travailleurs d’autres secteurs connaissent ces différents problèmes, mais force est de constater que pour les aide-ménagères, ils s’additionnent. Elles sont comme les canaris dans les mines de charbon qui s’écrasent les premiers lorsque l’air devient irrespirable.