Libertés syndicales menacées: cités en justice pour un piquet de grève

Ce vendredi 15 juin, le président régional de la FGTB-Anvers, Bruno Verlaeckt, et un délégué syndical comparaitront devant le tribunal correctionnel d’Anvers.

Ce vendredi 15 juin, le président régional de la FGTB-Anvers, Bruno Verlaeckt, et un délégué syndical comparaitront devant le tribunal correctionnel d’Anvers. Ces deux militants de la FGTB sont cités en justice par le Ministère Public d’Anvers pour entrave méchante à la circulation lors d’une action syndicale nationale, organisée par la FGTB le 24 juin 2016.

Précisons qu’il s’agissait bien d’une manifestation pacifique, annoncée, avec mise en place de piquets de grève pour attirer l’attention du public. En outre, l’accès pour les services de secours a toujours été garanti et les usagers de la route pouvaient faire demi-tour. Bref, aucun incident concret ne s’est produit le 24 juin 2016.

Pourtant, nos deux camarades ont été arrêtés et privés de leur liberté pendant quelques heures. Il est vrai que le bourgmestre d’Anvers avait annoncé la veille que la ville n’accepterait pas d’entrave à la circulation.

Il semble évident que le Ministère Public d’Anvers veut créer un précédent et tente par ce biais de vider le droit de grève de sa substance. Une condamnation reviendrait à rendre toute action de grève quasi impossible pour l’avenir.

Une délégation de militants et de responsables de la FGTB se rassemblera demain à 8 h (avant le début de l’audience) devant le Palais de Justice, Bolivarplaats 20/1 à Anvers.