Les travailleurs turcs licenciés ont plaidé leur cause à Genève et Paris

Les travailleurs de l'usine de cosmétique Flormar en Turquie, une filiale Yves Rocher, ont été licencié pour cause d'affiliation à un syndicat. Une atteinte aux libertés syndicales inacceptable.

Plus tôt cette année, l’usine cosmétique Flormar en Turquie, une filiale du géant de la cosmétique Yves Rocher, a licencié 132 travailleurs qui avaient rejoint le syndicat Petrol-Is. Ils se sont rendus au siège de l’Organisation Internationale du travail à Genève et au siège d’Yves Rocher à Paris pour plaider leur cause. En parallèle, IndustriALL a lancé une pétition internationale.

En avril dernier, Petrol-Is a été reconnu en tant que syndicat par le gouvernement turc après avoir atteint le seuil de membres requis auprès de l’entreprise Flormar. Mais dans la foulée de cette reconnaissance, l’entreprise a licencié 18 membres du syndicat. Entre-temps, le nombre de travailleurs licenciés est passé à 132. Un mode opératoire contraire au droit turc mais aussi aux conventions internationales sur la liberté au de liberté syndicale. C’est pourquoi le syndicat s’est présenté cette semaine à l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.

Une délégation a également pris la direction de Paris. Flormar est détenu en grande partie par le groupe de cosmétique Yves Rocher. Mais le groupe refuse d’assumer la responsabilité des actions de sa filiale.

Syndicat pas bienvenu

Une travailleuse témoigne sur le site d’IndustriAll : «“J’ai adhéré au syndicat parce qu’après huit années chez Flormar, mon revenu est toujours à peine au-dessus du salaire minimum. Lorsque la direction a licencié les premiers travailleurs, nous avons affiché notre solidarité après notre shift. Pour la direction, nous avons pris part à une action interdite et nous avons été licenciés sur le champ. » Un autre travailleur ajoute que la direction avait répété à plusieurs reprises qu’elle n’accepterait jamais la présence d’un syndicat dans l’entreprise.

Il est fort probable que Petrol-Is obtienne gain de cause auprès des tribunaux turcs. Mais la procédure est longue et les travailleurs licenciés, dont la plupart sont des femmes, ne perçoivent aucun salaire.

Dans cette procédure, le syndicat turc peut compter sur le soutien du syndicat mondial IndustriALL. Il réclame la réintégration des travailleurs licenciés, que les syndicats soient reconnus et que le droit à la liberté syndicale soit respecté.

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Signer la pétition

IndustriALL appelle également un maximum de personnes à imprimer le tract suivant et de le remettre aux magasins Yves Rocher proches de chez eux.