Pas touche aux barèmes ! Laissez faire la concertation

A force de mener une politique de mépris vis-à-vis de la concertation sociale, le gouvernement provoque le mécontentement dans les secteurs.

A force de mener une politique de mépris vis-à-vis de la concertation sociale, le gouvernement provoque le mécontentement dans les secteurs. Dernière en date ? La suppression des barèmes salariaux. Or, ceux-ci font l’objet d’accords et de conventions collectives de travail (CCT) signés par les syndicats et les employeurs.

Productivité plutôt qu’ancienneté

Pour rappel, parmi les mesures du désastreux plan censé « doper l’emploi », imposé unilatéralement au beau milieu de l’été par le gouvernement Michel, nous dénoncions l’idée de ne plus faire augmenter les barèmes en fonction de l’ancienneté des travailleurs. Pour le gouvernement, les salaires doivent évoluer en fonction des compétences et de la productivité. Il va de soi que cette idée on ne peut plus libérale consiste à mettre encore davantage en concurrence les travailleurs. Attention aussi aux salaires à la tête du client.

Laissez faire la concertation

Un peu d’histoire : les barèmes en fonction de l’ancienneté sont le fruit d’accords et de CCT signés par les interlocuteurs sociaux, syndicats et employeurs. Les barèmes proviennent donc de notre modèle de démocratie économique et, plus précisément, de la concertation sociale. Comment accepter de court-circuiter ces accords par le gouvernement ? Raison pour laquelle le front commun syndical du pétrole a adressé un courrier à la fédération patronale : contestez-vous notre accord ? Acceptez-vous que le gouvernement abroge nos accords ?

Enjeu salarial et démocratique

Il va de soi que le secteur du pétrole n’est pas le seul concerné. A l’heure où nous écrivons ces lignes, des contacts sont en cours dans d’autres secteurs pour confronter les employeurs aux pratiques antisociales du gouvernement. La porte est donc ouverte aux employeurs en vue de préserver des barèmes transparents et la concertation sociale. Gageons que les fédérations patronales concernées sauront comprendre l’enjeu et prendre leurs responsabilités.

Dans le pétrole, l’union fait la force

Comme annoncé en mai dernier, la Centrale Générale – FGTB a conclu un accord historique avec le SETCa. Selon cet accord, le principe d’une centrale pour un secteur sera d’application dès le 1er janvier 2019. Cela concerne au total 47 secteurs.

Dans un monde du travail en pleine mutation, il est normal que nos structures s’adaptent pour encore mieux répondre aux besoins des travailleurs, quel que soit le statut : ouvrier, employé ou cadre. Cela est d’autant plus vrai quand on sait que l’harmonisation des statuts ouvrier/employé, dont on parle beaucoup, se poursuivra dans un futur proche.  Plus fondamentalement, le principe d’union des travailleurs a motivé cette nouvelle répartition des secteurs entre nos deux centrales.

Dans certains cas, ce sont des affiliés et militants de la Centrale Générale qui partent au SETCa et dans d’autres, ce sont des affiliés et militants du SETCa qui rejoignent nos rangs.

Le pétrole ouvre la marche

C’est ainsi que la semaine dernière avait lieu le premier Conseil syndical pour le secteur du pétrole. Une grande première qui a permis d’accueillir nos nouveaux militants en provenance du SETCa.

Notre nouveau fonctionnement sectoriel nous permettra de mieux organiser le contre-pouvoir fédéral par-delà les frontières et à tous niveaux. En bref, notre organisation sera plus en phase avec la réalité du terrain. Pour mieux défendre les intérêts de nos membres.

Vous travaillez dans le secteur du pétrole et vous souhaitez en savoir plus ? N’hésitez pas à consulter votre délégué, votre régionale ou à vous rendre sur notre site www.accg.be.