Victimes d’une « grève patronale » par appât du gain

Déjà trois mois qu’ils sont “lock-outés” de leur entreprise. C’est la situation de 35 travailleurs de Imerys talc America qui ont refusé de signer un nouveau contrat à de pires conditions.

Déjà trois mois qu’ils sont “lock-outés” de leur entreprise. C’est la situation de 35 travailleurs de Imerys talc America qui ont refusé de signer un nouveau contrat à de pires conditions. Pour leur mettre la pression, la direction a mis en place une grève patronale, un lock-out, envers ces travailleurs. C’est-à-dire que ces travailleurs ne peuvent plus accéder à leur lieu de travail. IndustriAll, la fédération syndicale mondiale, dont est aussi membre notre centrale, appelle à la solidarité avec les travailleurs exclus.

Depuis le 2 août, 35 membres du syndicat Boilermakers Local D239 de la ville de Three Forks (Etats-Unis), sont exclus de leur entreprise, la branche locale de la multinationale française Imerys talc. Ce lock-out fait suite à leur refus d’accepter la proposition de nouveau contrat formulée par leur employeur. Celui-ci visait à sabrer dans leurs avantages et leurs conditions de travail. L’entreprise voulait entre autres détricoter les plans de pension actuels.

“Nous avons été lock-outés purement et simplement en raison de la cupidité du monde de l’entreprise.” témoigne le représentant syndical Randy Tocci, qui travaille dans l’usine depuis 38 ans. Tocci explique que le syndicat a rencontré ses premières difficultés avec la direction en 2011, lorsque la multinationale française Imerys a racheté le groupe Luzenac, une filiale du géant minier Rio Tinto.

Depuis le mois de mai, l’International Brotherhood of Boilermakers, un affilié d’IndustriAll Global Union, s’efforce d’obtenir un accord avec Imerys Talc America, propriétaire de l’usine. Sans résultat. Et ce, alors que cette usine enregistre des bénéfices d’un million de dollars chaque mois. Imerys détient 270 sites industriels dans 50 pays à travers le monde et emploie 18.300 travailleurs.

Nous vous invitons à soutenir la campagne de ces travailleurs sur  www.wewanttowork.org

Photo :  https://www.facebook.com/Boilermakers.Union/