Les dangers du formaldéhyde doivent être contrés

Les travailleurs de l’industrie du bois doivent être mieux protégés contre les dangers du formaldéhyde sur leur santé. Les syndicats européens ont conclu un accord concret à ce sujet avec les employeurs. 

Le formaldéhyde est un gaz qui se dégage entre autres lors de la production de panneaux d’agglomérés et de MDF. Il provoque une irritation des yeux, du nez et de la gorge. Mais en cas d’exposition régulière, il est également cancérigène et peut causer de l’asthme et de l’eczéma. 

Nous ne disposons pas de chiffres exacts sur les effets du formaldéhyde. Nous savons cependant que les produits chimiques sur le lieu de travail causent d’énormes dommages. En 2015, 160.000 travailleurs ont perdu la vie des suites de maladies professionnelles en Europe. Parmi eux, environ 100.000 étaient atteints d’un cancer professionnel.

Les risques sont particulièrement élevés dans les entreprises où l’on fabrique des panneaux d’agglomérés et des panneaux de MDF. « Si vous entrez dans une zone à forte concentration, vous avez mal à la gorge, les yeux larmoyants,… » confie Jan Bossuyt, délégué Centrale Générale – FGTB chez Unilin. « C’est surtout là où les plaques sont pressées, mais aussi lorsqu’elles sortent de la presse et sont refroidies. Mais quelles sont les conséquences à long terme ? Les travailleurs ne sont pas encore suffisamment conscients du danger. »

Accord avec les employeurs

C’est pourquoi la FETBB (Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois) a entamé des discussions avec l’organisation patronale EPF, qui représente les producteurs européens de panneaux. Fin novembre, un accord a été conclu avec des mesures concrètes.

Cet accord stipule que la présence de formaldéhyde dans les entreprises doit être mesurée avec précision et de manière transparente : l’espace de travail doit être divisé en zones, qui doivent être clairement balisées en fonction de la présence de formaldéhyde. Dans une zone sécurisée ou verte, les concentrations sont inférieures à 0,3 ppm. Lorsque les concentrations sont plus élevées, on ne peut par exemple pas rester plus de 15 minutes. 

Les travailleurs doivent être étroitement associés à l’élaboration de l’accord. Ils doivent être consultés, informés et formés.

« Des mesures sont déjà prises à l’heure actuelle, comme un système d’extraction et de mesures, mais on peut faire beaucoup mieux. Le fait que les employeurs aient approuvé cet accord est un signal important », déclare Jan Bossuyt. « Mais il s’agit d’un accord non contraignant. Nous allons devoir nous assurer que tous les employeurs le mettent en application. »