Témoignages - Vivre avec un petit salaire, c’est… 

Le 14 janvier, la Centrale Générale - FGTB s'est associée à la FGTB Horval pour mener campagne pour l'augmentation du salaire minimum à 14€ par heure. Différentes centrales de la FGTB soutiennent cette campagne et mèneront des actions de sensibilisation chaque 14ème jour du mois. Des délégués témoignent de l'importance de mener à bien ce combat.

… appréhender le passage du facteur

Pour Véronique qui travaille dans les titres-services, vivre avec un petit salaire, c’est appréhender le passage du facteur. Croiser les doigts pour ne pas tomber malade. Et si vous avez des enfants, c’est se sacrifier pour arriver à les nourrir et s’en occuper convenablement. C’est oublier les extras. Mais aussi choisir entre se soigner ou manger. 
Véronique nous explique : « Récemment, une collègue grippée est retournée travailler après une semaine, sans être totalement remise, car elle n’avait plus de quoi payer une nouvelle consultation chez le médecin ! D’autres sont obligées de rester avec leur compagnon car seule, elles ne s’en sortiraient pas. Elles vivent l’enfer. Une collègue a récemment été mise à la porte par son compagnon avec ses deux enfants. Elle est obligée de travailler à temps plein alors qu’elle a de l’arthrose. Elle travaille non-stop pour survivre au détriment de sa santé. Comme beaucoup d’autres, elle n’a pas d’autres choix que de se gaver d’anti-inflammatoires,… »

…survivre au ras des pâquerettes

Même son de cloche du côté de Patrick qui travaille dans le secteur des ETA, les entreprises de travail adapté. Pour lui, vivre avec un petit salaire, c’est vivre au ras des pâquerettes. On ne parle d’ailleurs même pas de vivre, car avec 10€ de salaire horaire, c’est survivre. Un salaire si bas que tous les mois, c’est la même chose: des fins de mois difficiles et les factures que l’on reporte au mois suivant. 

Trop souvent, le scénario se répète : « Si tu es isolé avec enfant à charge, tu as faim à la fin du mois. Ce qui est frustrant, c’est que ce sont des gens qui se lèvent tous les jours à 6h du matin pour aller travailler. Quand la prime de fin d’année, le pécule de vacance ou la prime syndicale arrive, ça permet juste de combler les trous, de payer les factures en retard. Ce n’est jamais pour profiter. » 

…vraiment désespérant  

Giovanni travaille quant à lui dans le nettoyage et son expérience est similaire. La plupart des travailleurs du nettoyage classique gagnent environ 13 euros de l’heure, c’est-à-dire maximum 1600 euros par mois. Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter. 

Giovanni est consterné : « Parfois, c’est vraiment désespérant. Comment voulez-vous manger sainement quand vous gagnez si peu ? Je connais des collègues qui sont obligés d’aller dans les banques alimentaires pour avoir assez à manger. Vous vous rendez compte ? Des gens qui tous les matins se lèvent pour aller travailler qui se retrouvent obligés d’aller dans une banque alimentaire! Aujourd’hui, quand on voit un mouvement comme celui du ‘fight for 14’, c’est encourageant pour nous. Le nettoyage est un métier lourd, jour après jour, nettoyer pendant huit heure d’affilée, on finit par le sentir au niveau du dos ou ailleurs. Donc on y laisse la santé pour pas grand-chose en retour, il faut que ça change. » 

Signez la pétition pour un salaire minimum de 14€.

Rejoignez la campagne Fight for €14 sur facebook

Le site de la campagne