Non à un AIP qui est une gifle pour les travailleurs

Ce mardi matin, le Comité Fédéral de la Centrale Générale – FGTB s’est prononcé sur le projet d’AIP. Après consultation de nos sections régionales, l’accord vient d’être rejeté à 78 % des voix.

Pourquoi ce rejet massif ?

Le projet d’AIP tel qu’il nous a été présenté ne permettra clairement pas de répondre aux  préoccupations légitimes de nos affiliés, de nos travailleurs. 

Pour notre centrale, la solidarité est depuis toujours un élément fondateur de tout AIP. Nous représentons des secteurs forts mais aussi des secteurs dits « faibles », où il est quasiment impossible d’obtenir quelque avancée que ce soit pour les travailleurs. Si ce n’est grâce à un bon AIP. Or, à l’analyse du projet, force est de constater que celui-ci ne pourra en aucun cas remplir cet objectif.

Une injure pour les travailleurs

Jamais on n’a autant parlé du pouvoir d’achat qu’au cours de ces derniers mois. Ce n’est pas par hasard. C’est la réalité que vivent les travailleurs : ils sont de plus en plus nombreux à être des travailleurs pauvres. Une notion totalement inconcevable il y a peu encore et toujours inacceptable pour nous. Des études montrent que le salaire minimum devrait s’élever à 14 € brut de l’heure (2.300€/mois) pour couvrir les besoins élémentaires d’une famille. Et quelle est la proposition sur la table ? Une augmentation de 10 cents du salaire minimum horaire. C’est une véritable gifle pour tous ceux qui ne s’en sortent plus. Une aumône qui ne résoudra rien.

Quant à la marge salariale, elle est insuffisante. Les travailleurs se sont clairement exprimés à ce propos lors des actions de décembre et de février. Et à nouveau, ils n’ont pas été entendus.

Le projet d’accord comportait aussi des éléments positifs, par exemple sur les fins de carrière. Mais ces éléments ont été immédiatement remis en cause par différents (ex)partis du gouvernement. 

Une fois de plus,  la concertation sociale est ignorée et une amélioration (très modeste) des  fins de carrière des travailleurs est hypothéquée.

Dans de telles circonstances, un vote positif sur le projet d’accord était tout simplement impossible.