La concertation sociale, facteur de réussite dans la numérisation

La numérisation pourrait grandement modifier le visage du secteur de la chimie dans les cinq années à venir. Cependant, de nombreuses entreprises européennes ne sont pas encore prêtes pour cette transition. Et une étude européenne démontre que ce n’est pas sans conséquences pour les travailleurs.

Quels changements attendent l’industrie chimique? Quel sera l’impact de la numérisation sur les travailleurs ? Et à quel point les entreprises sont-elles déjà matures sur le plan numérique ? Autant de questions qui ont fait l’objet d’une étude de la fédération européenne des employeurs de la chimie (ECEG) et de la fédération européenne des syndicats, IndustriALL. 

La révolution numérique dans sa 2e phase

Bien que le secteur ait déjà franchi quelques pas dans l’ère du numérique, les petites entreprises n’en sont encore qu’à leurs balbutiements. Une deuxième vague, qui pourrait creuser encore davantage ces différences, frappe déjà à la porte. "C’est le sentiment des travailleurs", déclare Maike Niggemann, conseillère politique chez IndustriALL Europe. "Les connaissances et les qualifications requises évoluent dans la chimie, mais le savoir-faire numérique de nombreux travailleurs et les programmes de formation des entreprises ne sont pas à la hauteur des attentes." 

Concertation sociale nécessaire

Les conventions collectives de travail devront progressivement prendre en considération les conséquences de la numérisation telles que le stress croissant ou la demande de flexibilité. "Comme le souligne cette étude conjointe, la concertation sociale a un rôle essentiel à jouer en ce qui concerne la modernisation mais aussi pour soutenir, à court terme, le personnel dans la poursuite de la numérisation des entreprises", conclut Maike.