1 travailleur sur 3 risque d’être victime d’un accident grave

L’Agence fédérale des risques professionnels Fedris a récemment publié les statistiques des accidents de travail survenus en 2018 dans le secteur privé.

Que retenir de ce rapport ?

  • Le nombre total d’accidents de travail a augmenté de 2,1% par rapport à l’année précédente.
  • En 2018, 134 personnes ont perdu la vie suite à un accident mortel survenu sur le lieu ou sur le chemin du travail.
  • Les travailleurs âgés entre 50 et 59 ans courent plus de risque que les autres. En effet, dans leur cas, les accidents sont plus souvent accompagnés d’un risque permanent de handicap. 
    Par conséquent, maintenir plus longtemps un travailleur en activité sans adapter le travail à ses capacités et à ses besoins, c’est lui faire courir plus de risque d’être victime d’un accident grave. 

Et dans la Chimie ?

En 2018, on recense 2502 accidents de travail dans le secteur de la chimie dont 3 accidents mortels et 218 accidents avec un handicap permanent.

Au vu du risque encouru par les travailleurs de plus de 50 ans, l’évolution de la pyramide des âges du secteur interpelle. En effet, alors que ce groupe de travailleurs représentaient 19,75% des effectifs en 2008, ils en représentent 32,37% en 2018 (données ONSS). 

En d’autres termes, 1 travailleur sur 3 de la chimie a plus de 50 ans et court donc un risque plus grand d’être victime d’un accident de travail avec un handicap permanent. 

Solution: Adapter le travail au travailleur, et non l’inverse. 

D’une part, les travailleurs plus expérimentés doivent faire l’objet d’une attention particulière au sein des entreprises : pas possible de fermer les yeux sur les résultats des accidents du travail et sur l’évolution de la pyramide des âges.

D’autre part, la prévention et la protection au travail concernent l’ensemble des travailleurs et ce, pendant toute leur carrière : prévenir, c’est mieux que guérir.

Afin d’épauler les entreprises de la chimie dans leurs démarches visant à améliorer les conditions de travail, les acteurs syndicaux et patronaux du secteur peuvent compter sur le Fonds démographie. En effet, ce fonds conseille et soutient financièrement les entreprises qui investissent dans de meilleures conditions de travail. Quelques exemples : réduction du temps de travail, aménagement du travail en équipes et de nuit, adaptations ergonomiques, engagement de travailleurs supplémentaires, parrainage,… Depuis 2016, les représentants des travailleurs et les entreprises de la chimie ont développé conjointement de nombreuses mesures concrètes pour faire face au défi démographique.

Pour plus d’infos, consultez notre dossier Fonds démographie ou le site du Fonds démographie.