Les travailleurs du textile, victimes de la restructuration chez Malysse

L'entreprise d’entretien du textile Malysse a été rachetée en 2019 par CleanLease, spécialisée, entre autres, dans la location et le nettoyage de textiles pour les hôpitaux et autres établissements de santé. En 2021, l'entreprise annonce une restructuration, une décision qui n'est pas sans conséquences pour les travailleurs.

La société Malysse - spécialiste dans l'entretien du textile dans le Benelux - a été rachetée en 2019 par le groupe belgo-néerlandais Cleanlease. Cette reprise devait donner naissance à une entreprise saine et solide dans le domaine de l'entretien et de la logistique du textile.  Ensemble, ces entreprises auraient dû obtenir de meilleures possibilités d'investir dans la modernisation et le développement de produits et services innovants pour les clients. Selon le PDG Dirk Holvoet, une manière de regrouper le savoir-faire et l'expérience mais aussi d'avoir une meilleure couverture nationale.

Cependant, en 2021, CleanLease annonce une restructuration au sein de l’entreprise Malysse, ce qui entraîne la fermeture de Malysse Residential. Cette fermeture touche évidemment beaucoup de travailleurs. Ils seront transférés sur l'autre site, mais - comme il y a toujours un mais - il s'agit d'adapter leurs fonctions et de passer à la semaine de quatre jours. Pour l'ensemble du groupe Malysse, la suppression des avantages liés à Malysse est également envisagée.

En outre, l'emploi dans le secteur de l'entretien du textile est en déclin. La crise du Corona a bien sûr aussi joué un rôle et créé de grands contrastes au sein de ce secteur. D'une part, de nombreux travailleurs sont temporairement au chômage en raison de la fermeture d'établissements de restauration, d'hôtels, de centres de vacances, etc. D'autre part, les blanchisseries, qui approvisionnent les hôpitaux et les maisons de retraite en linge, tournent à plein régime. C'est aussi ce que dit Bart, travailleur au sein  de la blanchisserie CleanLease : "En tant que secteur essentiel, nous avons fait beaucoup d'heures supplémentaires. Nous avons même travaillé le samedi. Malheureusement, les conditions de travail n'étaient pas toujours sûres". Outre ces conditions de travail difficiles et dangereuses, ces travailleurs sont payés à un salaire de dumping, en effet, le salaire barémique le plus bas du secteur est de 11,5567 euros brut par heure. Et ceci pour un secteur essentiel en période de crise sanitaire !

En tant que Centrale Générale – FGTB, nous ne pouvons pas accepter cette situation sans broncher. Cette restructuration a de graves répercussions sur les travailleurs et leur avenir. Il est donc nécessaire, dans le contexte actuel, d'établir des conditions de travail claires et sûres et d'offrir une sécurité (financière) aux travailleurs du secteur de l'entretien du textile.