La reconstruction de l’Europe doit passer par la négociation collective

Du 27 au 29 avril se déroulait la 5ème conférence d’UNI Europa. Les syndicats du secteur des services (nettoyage, gardiennage, coiffure…) de tout le continent, dont la Centrale Générale – FGTB, se sont réunis virtuellement avec un objectif commun : reconstruire une Europe sociale par la négociation collective. Un vrai challenge.
La Conférence UNI Europa devait normalement se dérouler à Bruxelles et rassembler près de 1000 délégués. Mais la crise sanitaire a bouleversé les plans et il a fallu dare-dare mettre sur pied une conférence virtuelle. Un défi à lui seul, relevé avec brio en collaboration avec les syndicats belges.
Alors que le continent se remet doucement sur pied après les terribles dégâts occasionnés par la crise du coronavirus, il est plus que jamais nécessaire pour les syndicats de faire avancer les négociations collectives au niveau national.
La pandémie COVID-19 a montré clairement qu’en tant que syndicats, nous avons un rôle important à jouer dans le soutien et la protection des travailleurs.
Des négociations collectives solides ont été et resteront un outil primordial pour atteindre nos objectifs d’égalité et de justice sociale. Là où sont menées des négociations collectives, nos économies et nos sociétés sont plus résistantes et plus équitables. Elles peuvent mieux faire face à la crise et assurer de meilleures conditions dans le monde du travail. Pour preuve, au niveau belge, la lutte que nous menons actuellement pour la reconnaissance des nettoyeurs au sein des hôpitaux. Des travailleurs qui luttent eux aussi d’arrache-pied contre l’épidémie mais qui sont les grands oubliés du gouvernement pour l’octroi d’une prime d’encouragement.
Durant cette conférence, les 900 délégués connectés ont discuté et défini les priorités pour les quatre prochaines années face aux défis de la numérisation, l’urgence climatique, les inégalités grandissantes et le développement de formes de travail précaire.