Meilleurs voeux 2026
Pour les secteurs dits ‘classiques’, le congé vaccinal est facilement applicable et non équivoque. Mais comme toujours, les entreprises commerciales des titres-services essaient de contourner la règle afin d’éviter de payer le salaire des travailleuses qui se font vacciner.
Et pour cela, ils ne manquent pas de créativité, soit en demandant aux travailleuses de déplacer le moment de vaccination en dehors de leurs heures de travail (c’est d’ailleurs la première phrase d’une communication au CE du 2e employeur du secteur), soit en les mettant en absence autorisée, mais non payée, en chômage temporaire, en congé ou en leur faisant prendre des heures de récupération.
Une fois de plus, les aide-ménagères ne sont pas traitées de manière juste et équitable. Certaines d’entre elles devront choisir entre se faire vacciner ou perdre du salaire. Un choix injuste, voire impossible, pour des travailleuses qui doivent déjà composer avec un salaire très bas.
En agissant de la sorte, Federgon va à l’encontre du principe même du congé de vaccination qui ne peut pas impliquer une perte salariale pour le travailleur qui se fait vacciner.
Malgré plusieurs réunions en commission paritaire, nous ne sommes pas parvenus à un texte équitable qui garantisse ce droit aux travailleuses des titres-services.
A l’heure où nous devrions tous, à tous les niveaux, encourager la vaccination, les employeurs des titres-services prennent la voie inverse en décourageant leurs travailleuses, qui passent dans 5 à 10 foyers par semaine, qui y restent plusieurs heures, avec des clients souvent présents dans l’habitation.
Les employeurs envoient également un message très clair envers la clientèle des titres-services : ni la santé des travailleuses ni celle des clients n’intéresse les entreprises commerciales des titres-services. La seule chose qui compte, c’est la rentabilité.