Oui, le secteur du verre a bien un avenir en Wallonie

Oui, le secteur du verre a bien un avenir en Wallonie. C'est la réponse claire, nette et évidente à la question provocante posée vendredi dernier sur les ondes de la RTBF, dans la Minute Eco sur la Première.

Comme tout secteur, le monde du verre est composé d'entreprises et de sous-secteurs qui performent bien, et d'autres qui réalisent de moins bons résultats (et ce parfois au sein d'un même groupe). Citer des cas particuliers, dans l'un ou l'autre sens, ne fait qu'apporter du grain à moudre à un point de vue spécifique et dès lors incorrect, car biaisé. L'obsession observée parfois à ne soutenir que certains secteurs est étonnante et dangereuse ; en économie comme dans la nature, une saine diversité est nécessaire à la résilience du système.

Aujourd'hui, même si un sous-secteur verrier se porte moins bien, tous les autres sous- secteurs (verre plat, laine de verre, fibre de verre, verre creux pour la pharmacie, pour les soins de beauté et le parfum, ou pour l'alimentaire) ont par contre le vent en poupe et recrutent activement ! En 2021, de nombreuses entreprises verrières wallonnes avaient recruté de nouveaux travailleurs, et la demande pour 2022 s'élève déjà aujourd'hui à une centaine d'emplois - avec dans de nombreux cas des difficultés à recruter, vu la pénurie de certains profils.

Le monde wallon du verre, dans son ensemble, est donc en bonne santé et compte d'ailleurs plusieurs leaders mondiaux dans ses rangs. Les entreprises du secteur comptent bien rester performantes et investissent massivement dans l'innovation. Plusieurs centres de recherche et développement sont localisés en Wallonie. Ces centres permettent aux entreprises du secteur verrier de créer, développer et fabriquer en Wallonie des produits performants et durables qui sont vendus et utilisés bien au-delà de nos frontières. Ces produits participent activement à un futur non-polluant et décarboné, que ce soit en isolant efficacement et sainement nos bâtiments, ou en protégeant nos biens de consommation (boissons,  médicaments,  produits  de beauté, etc)  et  en  évitant  ainsi le gaspillage.  Et l'innovation durable ne porte pas seulement sur les produits : les usines et procédés de fabrication ont également énormément évolué ces dernières années, réduisant les émissions de CO2 du secteur de 23% en 2019 par rapport à 2005 (en fonction du niveau de production).

Les interlocuteurs sociaux du secteur du verre continuent aussi à mettre l'accent sur la formation, nécessaire pour suivre la progression du secteur et des travailleurs actifs dans ce domaine en pleine évolution. L'importance accordée à l'innovation et à la formation a ainsi permis à un secteur traditionnel de la Wallonie de rester également ce qu'il est depuis plusieurs siècles, un secteur d'avenir.

En réponse à la question posée vendredi, nous souhaitons donc que la Wallonie et ses forces vives se rappellent que le verre est un matériau du futur qui contribue à l'avenir durable et décarboné de la région.