Action titres-services 22/2 : grand nettoyage chez Domestic Services

Les aide-ménagères qui travaillent dans les titres-services mènent des actions depuis des mois pour un accord sectoriel. Les syndicats demandent une réforme fondamentale du secteur : il est inacceptable que les aide-ménagères soient considérées comme des travailleuses de seconde classe, alors que certaines sociétés de titres-services réalisent d'énormes bénéfices. Surtout lorsque cela se produit dans un secteur subventionné à 70 % par des moyens publics. La spécialité de Domestic Services ? Régaler les actionnaires, mais faire peser toutes les charges sur le contribuable. En outre, Domestic Services joue un rôle de premier plan chez Federgon, la fédération patronale des entreprises de titres-services, qui refuse de faire des efforts supplémentaires.  

L'inspection sociale mène actuellement une enquête à grande échelle sur le recours abusif au chômage temporaire chez Domestic Services. Tant que l'enquête n'est pas terminée, nous ne pouvons pas officiellement parler de fraude, mais tout semble tout de même aller dans ce sens. Les syndicats ont déjà reçu des dizaines de plaintes d’affiliés pour lesquels le salaire garanti en cas de maladie a été converti en chômage temporaire. Ce faisant, cette entreprise reporte non seulement sa responsabilité en tant qu'employeur mais aussi ses obligations financières sur la société. Et ce alors que le groupe Domestic Services a reversé pas moins de 11 millions d'euros à ses actionnaires, dont 2,4 millions par le biais d’ACC Dienstencheques. 

Domestic Services ne respecte pas la législation sociale. Il a donc été tout bonnement décidé de convertir le salaire garanti de janvier en un chômage temporaire corona pour tous les travailleurs. Il ne s'agit dès lors pas d'une pratique au sein d'une seule agence, ou avec certains travailleurs, mais d'une pratique généralisée (abus) pour tout le personnel de Domestic Services Flandre. Les pratiques abusives sont réalisées avec une arrogance croissante, l'employeur a un sentiment d'impunité. 

Les abus des entreprises commerciales au sein du secteur des titres-services prennent donc progressivement des proportions grotesques. Nous continuons à insister sur le fait que l'argent public doit être utilisé pour les aide-ménagères et non pas pour augmenter le capital privé et enrichir les actionnaires ! L'intérêt social doit primer ; de cette façon, de tels abus peuvent être évités. Les aide-ménagères méritent plus de respect, un salaire décent et de bonnes indemnités de déplacement.  

Vous pouvez suivre les actions des aide-ménagères sur le site www.legrandnettoyage.net, où sont cartographiées les sociétés commerciales qui réalisent les plus gros profits et dividendes.