Enfin un accord dans les titres-services !

Après dix mois de lutte, un accord a enfin été conclu dans le secteur des titres-services sur les salaires, les frais de déplacement et les conditions de travail des aide-ménagères. Même si les travailleuses ont approuvé le projet d’accord, il ne s’agit que d’une première étape pour améliorer leur statut.  

Dix mois ? C’est révoltant ! 

Il n’est pas normal que des travailleuses en situation précaire doivent attendre aussi longtemps pour obtenir un accord. Mais ce n’est qu’un premier pas vers de meilleures conditions de travail pour les 150.000 aide-ménagères. 

Contenu de l’accord 

Via cet accord, les aide-ménagères ont obtenu : une augmentation de leur salaire (0,4 %) et de leurs indemnités de déplacement à partir de juin 2022, une adaptation du nombre de jours travaillés pour avoir droit à une prime de fin d'année, l'introduction d'une ancienneté sectorielle, d'un système de permanence téléphonique (à partir de 2023) et de primes incitatives pour le crédit-temps prévu pour prendre soin de son enfant de moins de 8 ans. 

La lutte paie 

La détermination des travailleuses des titres-services et leurs "actions mousse" (www.legrandnettoyage.net) ont donc porté leurs fruits et placé le secteur et les travailleuses sous les feux de la rampe. Cependant, la loi sur la norme salariale a mis les négociations dans ce secteur dans un carcan. La marge salariale maximale de 0,4 % ne permet pas de négocier des augmentations salariales décentes, laissant les aide-ménagères à la limite du seuil de pauvreté.  

Quoi qu’il en soit, le combat continue. Les aide-ménagères méritent plus de respect, des salaires décents et de meilleures conditions de travail. Et si l’on doit retirer une leçon de ces négociations, c’est que la lutte paie !