“Ma santé n'a pas de prix" : les employeurs des titres-services refusent de l’entendre!

En janvier 2023, l’inspection contrôle emploi bien-être délivrait un rapport sans appel : 159 des 175 entreprises contrôlées en 2022 par l’inspection étaient en infraction.

La campagne menée à l’initiative du ministre Dermagne confirme la parole des aide-ménagères et des différentes études relatives au bien-être des travailleuses du secteur des titres-services. 

 Les 3 infractions les plus fréquentes sont l'absence d'une analyse des risques, d'une surveillance de la santé et de contrôle par l'employeur du domicile du client. Plus grave encore, une entreprise sur deux, ne réalise pas d’analyse des risques « protection de la maternité ». Pour un secteur qui compte 150.000 travailleurs dont 97 % de femmes,  c’est inacceptable. 

 Cette situation pointée par le rapport de l’inspection a des conséquences importantes sur la santé des aide-ménagères. 

 Nous savons, suite aux témoignages des aide-ménagères et à de nombreuses études scientifiques menées dans le secteur, que ce sont les conditions de travail qui impactent la santé des aide-ménagères. Elles sont exposées à un risque élevé d’incapacité de travail et donc de souffrir de troubles physiques en raison de leur travail.   

 Depuis des mois, les employeurs du secteur nient ces réalités et encore plus depuis la présentation de ce rapport.  Ils n’ont par ailleurs pas confirmé par écrit - comme demandé par les syndicats - qu’ils inciteraient leurs membres à respecter la loi sur le bien-être. A l’heure actuelle, en refusant de reconnaitre le rapport in extenso, les employeurs nient la réalité des travailleurs.

En l’absence de réaction de leur part, les syndicats demandent maintenant au pouvoir subsidiant de ne pas laisser le rapport d'inspection sans conséquences, dans l'intérêt de la santé des aide-ménagères.  
 En effet, au travers des subsides qu’ils accordent aux entreprises de titres-services, ils disposent d’un levier essentiel pour améliorer le statut de l’aide-ménagère. 

Les travailleurs attendent des différents ministres régionaux qu’ils passent de la parole aux actes et qu’ils prennent leurs responsabilités afin de garantir aux travailleurs un emploi de qualité. C'est pourquoi une délégation des trois syndicats est allée souligner leurs revendications auprès du ministre Dermagne ce jeudi.

Les politiques en matière de santé des aide-ménagères doivent évoluer ! Les syndicats continueront à maintenir la pression pour que la santé des aide-ménagères soit enfin prise au sérieux.

Campagne T-S
Pour plus d’informations sur la campagne: www.masanténapasdeprix.be