Accord trouvé dans la chimie

Les militants de la FGTB Chimie ont approuvé aujourd'hui le projet d'accord sectoriel 2023-2024. Grâce au travail syndical, les femmes enceintes et en congé d’allaitement écartées du travail percevront une indemnité journalière de 13,50 €, les salaires minima poursuivront leur progression et une prime pouvoir d’achat de 350 € est définie au sein du secteur. Autres avancées ? Congé d’ancienneté, congé lié à l’âge et une indemnité crédit-temps fin de carrière. « Même si nous restons sur notre faim sur quelques points, les éléments sont réunis pour marquer notre accord », pointe Andrea Della Vecchia, secrétaire fédéral en charge du secteur. « Toutefois, la loi de 1996 et la norme salariale qui en découle restent problématiques. Ce combat-là continue ».

« Laissez-nous négocier librement »

En effet, les négociations sectorielles sont plombées par un cadre légal obsolète qui limite les progressions salariales. Or, des moyens existent pour améliorer le quotidien des travailleurs. « De plus, le secteur doit améliorer son attractivité auprès des travailleurs et des jeunes. A défaut, les premiers ne resteront pas et les seconds ne se dirigeront pas vers la chimie », souligne Andrea. Comment y parvenir ? « Il faut rendre la liberté aux interlocuteurs sociaux de déterminer de meilleures conditions de travail. Il s’agit d’une question de respect envers les travailleurs et d’attractivité du secteur ».

Accord sectoriel solidaire et écologique

Mais un accord a tout de même était trouvé dans le secteur de la chimie. « Oui car l’accord contient plusieurs avancées, notamment pour les travailleurs des entreprises sans délégation syndicale », relève Andrea. « Le caractère solidaire du projet d’accord a été fondamental pour nous ». Parmi les avancées, une prime pouvoir d’achat sectorielle de 350 € voit le jour. Les salaires minima poursuivent leur progression. Nous avons aussi augmenté l’indemnité journalière pour les travailleuses enceintes écartées de leur travail. A l’avenir, elles percevront cette indemnité également en cas de congé d’allaitement.

Ensuite, la transition énergétique fait son apparition dans la concertation sociale : elle sera abordée par les interlocuteurs sociaux sectoriels et d’entreprises. Quels sont les impacts de la transition sur l’emploi et sur l’avenir des entreprises ? Quelles solutions concertées entre employeurs et représentants des travailleurs peuvent être mises en place dans les entreprises ? Nous ouvrons la concertation sociale à la transition, thème crucial et d’actualité.

« Nous restons sur notre faim »

L’accord ne répond pas pour autant à toutes les attentes des travailleurs. « Le stress au travail et le prolongement des carrières restent problématiques. Il y a certainement encore du travail à faire en matière d’humanisation du travail. Nous pensons notamment aux travailleurs en équipes et de nuit », indique Andrea. Puis, la représentation des employés non barémisés n’est pas résolue. « Notre secteur ne prévoit pas encore la représentation syndicale d’une partie du personnel, celle reprise sous la catégorie employés non barémisés. Il s’agit d’un sujet de discorde dans les entreprises. Le secteur doit mettre en place une solution ».

Les défis syndicaux sont donc connus. Entre-temps, l’accord sectoriel peut être mis en place. Vous trouverez plus de détails sur l’accord ici. Besoin de plus d’infos ? N’hésitez pas aussi à solliciter votre délégué, votre régionale FGTB Chimie ou à nos poser vos questions à l’adresse info@fgtbchimie.be.