Les aide-ménagères organisaient un « non baby shower » devant les bureaux de Federgon

Aujourd'hui 13 septembre, les travailleuses des titres-services étaient une nouvelles fois en action. Elles ont organisé un « non baby shower » devant les bureaux de Federgon sur le site de  Tour&Taxis. Les travailleuses dénoncent le manque de respect de la part des employeurs.

9 mois après le rapport d'inspection, les employeurs nient toujours les résultats de l’enquête menée par le Service contrôle bien-être et qui confirment différentes études scientifiques réalisées depuis cinq ans.

C’est dans ce cadre que fin août, une délégation d’aide-ménagères a rencontré le ministre de la santé, Frank Vandenbroucke. La conversation avec le ministre a porté ses fruits : "L'action est opportune et très bonne, voire nécessaire. Les travailleurs devraient toujours pouvoir travailler dans de bonnes conditions de santé", a-t-il déclaré.

3 mois que les syndicats ont déposé la wish list  des aide-ménagères (cahier de revendications suite à l’accord interprofessionnel). Et jusqu’à présent, toujours pas de réponse à leurs demandes légitimes. Une fois de plus, les entreprises commerciales prouvent que les aide-ménagères et leur bien-être ne figurent pas sur la liste des priorités.

Au contraire, elles ont l’indécence d’exiger une «pension alimentaire » supplémentaire de 5 euros par heure aux gouvernements. Sans vergogne, elles veulent continuer à mener la grande vie en reversant l’argent public à leurs actionnaires .

C'est pourquoi nous demandons aux pouvoirs subsidiants d'agir. En Wallonie, la Ministre Morreale  a lancé le mouvement en imposant notamment une visite du domicile et un contrôle médical régulier pour les aide-ménagères. Il appartient maintenant aux autres gouvernements de lui emboiter le pas. Chers ministres, joignez l'acte à la parole et prenez vos responsabilités pour garantir à ces travailleuses des emplois dignes et de qualité.

Les syndicats rappellent que l’objectif premier du système des titres-services est la création d’emploi de proximité et la lutte contre la travail au noir en apportant une aide aux familles. L’objectif n’a jamais été d’enrichir des actionnaires. La priorité doit donc clairement être l’amélioration du bien-être et du pouvoir d’achat des aide-ménagères. On ne peut décemment pas leur demander de patienter 9 mois de plus !