10 000 manifestants mobilisés contre la loi Van Quickenborne ce 5 octobre

Ce 5 octobre, plus de 10 000 militants sont descendus dans la rue pour faire entendre leur voix, pour défendre le droit de manifester. Tous s'opposent au projet de loi du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. L'introduction d'une interdiction judiciaire de manifester est inacceptable. Si les partis progressistes de la majorité venaient à soutenir ce texte, ce serait un coup de couteau au coeur de la démocratie, que la FGTB ne leur pardonnerait pas.

Manifester : un droit fondamental

Le projet de loi du ministre Van Quickenborne permettrait aux juges d'imposer une interdiction de manifester pour les casseurs et les fauteurs de troubles. "Cependant, les fauteurs de troubles peuvent déjà être traités par le droit pénal ; cette proposition vise réellement le droit de manifester", déclare Miranda Ulens, secrétaire générale de la FGTB. "Le projet de loi Van Quickenborne portera atteinte à ce droit, rendant de plus en plus difficile l'exercice du droit de manifester."

Quel est le problème ?

En Belgique, on a trop souvent recours à des mesures répressives pour contrer les manifestations. Il suffit de penser à Bruno Verlaeckt, président de la FGTB Anvers, qui a été condamné pour entrave méchante à la circulation lors d'une grève générale.

Les dispositions de cette loi sont problématiques ; elles sont formulées de manière beaucoup trop large, de sorte que la loi peut servir de levier pour interdire aux manifestants pacifiques de manifester également. Conséquence : les gens ont peur de participer à une manifestation.

Nous n'oublierons pas

Lors de sa prise de parole, Thierry Bodson a envoyé un message clair aux partis progressistes de la Vivaldi : "Ca ne sert à rien de courir après les propositions populistes de la droite. 
Vous avez tout à perdre à mener ces politiques. Si vous votez la loi Van Quickenborne, on ne l'oubliera jamais et il y aura un avant et un après loi Van Quickenborne. Le combat continue."