Joyeux Noël et bonne année les aides ménagères !
Federgon, DCO Vlaanderen et les entreprises affiliées à ces deux fédérations présentent leurs meilleurs vœux aux aide-ménagères et pour ce faire, elles commencent par leur retirer la prime de fin d'année.
Après plusieurs accords sectoriels dérisoires, le non-respect des normes de santé des travailleuses, un simulacre de négociation de la prime pouvoir d’achat, ces deux fédérations patronales néerlandophones et leurs membres viennent ce 26 décembre de dénoncer, les conventions collectives organisant la prime de fin d’année ainsi que du supplément en cas de chômage économique… Et ce, sans aucune signal ni concertation préalable…
Encore une fois, tant la date que la forme démontrent le cynisme et le peu d’empathie dont ces deux fédérations font preuve à l'égard des travailleuses des titres-services.
Les aide-ménagères ne sont pas leur priorité !
L’argent, l’argent, l’argent … c’est la seule chose qui les intéresse. Et ce alors que le ministre Brouns vient à peine de leur octroyer 50 millions d'euros supplémentaires.
Ces fédérations sortent une fois de plus le faux argument de l'insuffisance de moyens. Et ce alors que la prime de fin d'année est payée par un fonds qui se trouve, au propre comme au figuré, sous le même toit que les employeurs. Les syndicats demandent une enquête afin de déterminer ce que Federgon fait de cet argent.
Les organisations syndicales ont déjà pu démontrer à plusieurs reprises où va l’argent public. Quel entrepreneur ne rêverait pas de recevoir 70 % de subsides publics par heure de travail pour pouvoir s’offrir un concurrent, investir dans un hôtel en Turquie, ou se redistribuer 5 millions d'euros de dividendes?
Nous rappelons que ces conventions sont le résultat de négociations des années précédentes et ne sont pas des cadeaux accordés par ces fédérations ! Pour les organisations syndicales, cette décision unilatérale flamande est une déclaration de guerre au niveau national qui aura des conséquences graves.
Nous appelons déjà les aide-ménagères et leurs clients à faire des choix quant aux entreprises de titres-services qu’ils utilisent.
Il est maintenant de la responsabilité des pouvoirs subsidiants d’assumer leurs responsabilités en faveur des travailleuses tant en matière d’utilisation de l’argent publique qu’en termes d’emploi de qualité !
Subsidier des entreprises pour favoriser l’emploi, c’est une chose. Garantir de bons emplois, c’est une obligation !