La persécution envers le syndicat panaméen SUNTRACS atteint des sommets

Le syndicalisme est un droit, pas un crime. Le gouvernement du Panama n’hésite pourtant pas à le transgresser en portant grandement atteinte aux libertés syndicales, main dans la main avec les oligarques. Depuis des mois, le syndicat panaméen de la construction et des mines SUNTRACS subit de plein fouet des attaques calculées pour le réduire au silence. Le point culminant a été atteint avec la récente attaque odieuse contre son bureau régional dans la nuit du 10 mars. 

Cette persécution découle du rôle prépondérant joué par SUNTRACS dans les manifestations nationales qui ont permis d'empêcher l'octroi d'une concession minière de 40 ans à la société canadienne First Quantum Minerals. S’il avait vu le jour, ce projet aurait eu des conséquences sociales et environnementales dramatiques. Ce rôle de premier plan a accru la visibilité de SUNTRACS dans les médias et leur importance dans la politique nationale mais a également éveillé la rancœur du gouvernement et du capital. 

Ainsi, le gouvernement a pris des mesures répressives et intimidantes envers SUNTRACS dont l’arrestation de son Secrétaire aux Affaires étrangères, des accusations envers ses dirigeants, la fermeture de comptes bancaires ou encore l’enquête judiciaire pour blanchiment d’argent présumé. Il s’agit ni plus ni moins que d’une stratégie visant à miner la crédibilité et les activités du syndicat.

La Centrale Générale – FGTB et le syndicat international IBB appellent le gouvernement du Panama à cesser de persécuter SUNTRACS, à respecter la liberté d’association et à mettre fin au démantèlement syndical au Panama.  Nous apportons tout notre soutien aux travailleurs en lutte contre la domination du capital.

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