La problématique des maladies professionnelles doit être une priorité du prochain gouvernement

A l’occasion de la journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail du 28 avril 2024, la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut et l’Atelier Santé de Charleroi organisaient une matinée d’échange sur la problématique des maladies professionnelles au Bois du Cazier. Des pistes existent pour améliorer la situation. Experts de la santé et de notre syndicat les ont présentées aux représentants des partis politiques qui avaient fait le déplacement pour l’occasion.

Ghyslaine, déléguée dans le secteur des titres-services a planté le décor d’entrée de journée en témoignant de ses difficultés à faire reconnaître ses douleurs à l’épaule en maladie professionnelle. Les représentants de l’Atelier Santé ont embrayé en présentant des solutions pour faciliter la reconnaissance en maladie professionnelle de métier et profession jusqu’ici ignorés par FEDRIS. Ils ont également pointé du doigt le mécanisme de sanction des travailleurs malades qui ne présentent pas suffisamment de signes d’activation pour le retour au travail. Un système qui ne fait qu’accroître la pression sur les travailleurs.

Enfin, les intervenants ont également insisté sur l’importance de renforcer les effectifs de l’inspection contrôle du bien-être qu’ils ont appelé à tripler. Ce n’est que de cette manière que la Belgique parviendra à respecter la recommandation européenne d’un inspecteur pour 8000 travailleurs . A l’heure actuelle, nous sommes à une proportion d’un inspecteur pour 25.000 travailleurs, ce qui est beaucoup trop peu.

Pour conclure cette matinée, les représentants des partis politiques (PS, Ecolo et PTB) ont à leur tour pris la parole. Tous disent avoir entendu les propositions présentées par les experts de la santé et les avoir intégrées dans leur programme. En tant que syndicat, nous serons particulièrement attentifs à leur mise en application si la possibilité est offerte à ces partis de monter dans un prochain gouvernement.