Les élections sociales sont maintenant derrière nous, et chez Maaat, une entreprise de travail adapté à Alost, elles ont également apporté une victoire. Nous nous sommes entretenus avec Ercan, un ouvrier, et Kris, un employé, tous deux délégués de la Centrale Générale.

Avez-vous déjà de l'expérience en tant que délégué au CE ou au CPPT ?

Ercan : Pour moi, c'est la troisième fois que je suis candidat. J'ai été élu au CPPT et je suis délégué suppléant pour le CE.

Kris : Je ne travaille pas ici depuis très longtemps. Lorsque je me suis présenté comme candidat en 2020, beaucoup ne me connaissaient pas encore, et je n'ai donc pas été élu. Mais j'ai tout de même obtenu un mandat syndical à l'époque. Aujourd'hui, je suis suppléant pour le CE.

Avec quel résultat?

Kris : J'ai pu convaincre un employé, extrêmement doué avec les chiffres, de se présenter au CE. Il comprend et analyse chiffres aussi bien que le directeur. Je suis fier de tous nos candidats, mais tous ne sont pas aussi forts en chiffres. J'ai également fait élire deux ouvrières, l'une au CE et l'autre au CPPT. De plus, elles sont toutes les deux suppléantes l'une de l'autre. Je savais que nous avions besoin de collègues qui savent se défendre et qui sont solides en tant que candidats. Après tout, ils doivent être en mesure de négocier avec la direction. Je pense que cela a bien fonctionné ici.

Plus concrètement, quels sont les résultats obtenus ?

Ercan : Auparavant, nous avions 5 mandats sur 12. Maintenant, nous avons 6 mandats pour les ouvriers et 1 mandat pour les employés.

Kris : Nous avons réussi à réduire les bleus à un seul siège. J'en suis fier. Nous avons une équipe solide.

Comment avez-vous mené campagne ?

Kris : Nous avons davantage travaillé ensemble. Jusqu'au dernier moment, nous avons réussi à garder l’arrivée d'un nouvel employé secrète. Nous avons distribué tous nos gadgets, et tout cela a été planifié dans notre groupe de discussion, ce qui a permis une bien meilleure organisation que la dernière fois. Auparavant, on ne savait jamais qui allait faire quoi, alors que cette fois-ci, l'organisation était bien plus efficace.

Ercan : Nous avons travaillé ensemble. Nous avons fait campagne en équipe. Nous avons distribué les gadgets et collé les affiches. Grâce à ce groupe de discussion, tout le monde savait clairement quel jour et à quelle heure nous allions le faire. Nous avons également distribué des dépliants sur lesquels figuraient les candidats.

Pourquoi les gens votent-ils pour vous ?

Ercan : J'aide mes collègues à résoudre tous leurs problèmes. Ils peuvent toujours m'appeler et je ferai de mon mieux pour les aider, y compris, par exemple, pour des questions d’allocations de chômage. J'en discute alors avec notre secrétaire, Ann Deheegher qui s’assure que tout soit réglé.

Kris : Ercan effectue ce travail à 150 %, y compris les week-ends. Je lui ai déjà dit de ralentir la cadence.

Ercan : Je ne peux pas dire non aux gens. Ils comptent sur moi. J'ai déjà beaucoup appris de Kris et il m'apporte un soutien considérable.

Kris : Je n'ai pas été élu moi-même. J'ai obtenue autant de voix que quelqu'un de l'autre syndicat, et la préférence va alors à celui qui travaille ici depuis plus longtemps[1]. Je comprends donc que je ne sois pas élu et je l’accepte. Je travaille rarement dans l'entreprise, je suis surtout en déplacement. C'est aussi la raison pour laquelle j'ai cherché un employé qui soit toujours présent.

[1] Lorsque deux candidats obtiennent le même nombre de votes préférentiel et votes de liste, c’est le candidat qui a la plus grande ancienneté qui obtient le mandat. L’autre devient suppléant.