Ils ont dit ‘c'est 125€ ou rien’,… ‘c'est devenu 250€’
Après les élections sociales, le bilan a été fait : la FGTB l'emporte chez SmartPhoto. ‘Votez pour des gens qui font quelque chose pour vous, pas par amitié’, un message qui est maintenant clairement passé. Nous avons donné la parole à la délégation de Smartphoto : Elsie, Myranda et Patricia.
Comment évaluez-vous ces élections sociales ?
Elsie : Je pense que nous avons fait de notre mieux au cours des quatre dernières années. Lors des élections précédentes, il y avait deux sièges 'ouvriers' pour la CSC, mais une des déléguées a été malade pendant les quatre années. Elle était également sur la liste aujourd'hui, mais les gens savent que cela ne leur apporte rien. Ils doivent voter pour quelqu'un qui peut effectivement faire quelque chose pour eux. Ils savent qu'ils peuvent compter sur nous, ils viennent nous voir avec leurs questions et nous essayons d'y répondre. Et si nous n’avons pas les réponses, nous contactons Ann, notre permanente FGTB. Nous agissons pour les travailleurs, c'est là toute la différence. Par le passé, ils votaient pour leurs amis, mais ils venaient chez nous pour poser leurs questions, et non pas chez leurs amis élus.
Myranda : Quand ils disent à l'avance qu'ils vont voter pour vous, cela signifie quelque chose.
Patricia : En soi, nous n'avons pas fait grand-chose, mais nous avons mis des affiches et nous avons distribué des bics et des bonbons.
Comment aidez-vous les travailleurs sur le terrain ?
Elsie : L'année dernière, lors des négociations, nous avons interrompu la réunion parce que nous n'avions obtenu que 125 euros de prime de pouvoir d'achat. Nous estimions que c'était trop peu car l'entreprise avait fait de gros bénéfices. L'employeur nous disait : ‘C'est 125 € ou rien’. Nous avons alors pu expliquer aux travailleurs la situation et nous les avons laissés décider en organisant un vote. Il y avait deux options : ‘Ne pas accepter les 125 euros et se mobiliser’ ou ‘Accepter les 125 euros’. Résultat des courses ? Une prime de pouvoir d'achat de 250 euros.
Myranda : Nous aidons aussi les travailleurs à d’autres niveaux. Par exemple, certains travailleurs ont été suspendus parce qu'ils n'avaient pas leur carte de chômage sur eux (chômage temporaire). Ce sont des situations que nous essayons de résoudre pour eux.
Elsie, dans cinq ans, vous prendrez votre retraite. Comment voyez-vous ces dernières années en tant que déléguée ?
Elsie : Je veux de bons successeurs. Il y en a déjà beaucoup qui viennent me voir pour me demander à qui ils devront s'adresser quand je ne serai plus là. Le fait que notre équipe de délégués soit répartie sur deux bâtiments n'arrange pas les choses. Cela signifie qu'ils ne connaissent pas tout le monde. J'ai maintenant convaincu un jeune homme de devenir lui aussi délégué. Il n'a pas obtenu beaucoup de voix cette fois-ci, mais c'est quelqu'un qui a beaucoup de potentiel et qui a un avenir très prometteur.
Lors des prochaines élections, je serai certainement encore sur la liste, mais en bas de la liste, pour soutenir mes collègues.