99,05 % des aide-ménagères veulent du brut

Depuis plusieurs mois, les négociations entre les syndicats et Federgon pour l'augmentation d'un euro du titre-service au profit des aide-ménagères s'enlisent. Deux points de vue s'affrontent: les organisations syndicales défendent une augmentation en brut alors que la fédération patronale préfère une augmentation en net.

Vraiment? 
Pour en avoir le coeur net, les trois organisations syndicales ont lancé une vaste enquête qui connait un immense succès et dont les résultats en moins de 24 heures sont sans appel: 99,05 % des aide-ménagères interrogées (plus de 6.500 au moment où nous rédigeons ces lignes) préfèrent du brut. 

Méthodologie
Pour faire un choix, il est indispensable de disposer d'une information claire et transparente. Ainsi, les aide-ménagères qui ont participé au sondage ont reçu les détails de ce que les deux choix impliquent. Ainsi, une augmentation d'un euro brut de l'heure, ça signifie aussi une augmentation de 82 € de prime de fin d'année, 303 € de pécule de vacances, une pension plus élevée, un salaire brut indexé ainsi que  4,5 € en plus par jour de maladie et une augmentation appliquée aux jours fériés ou en cas de chômage. 

Si par contre on analyse la proposition des employeurs, celle-ci s'articule autour de deux axes: primo augmenter l'indemnité pour l'entretien et l'achat des vêtements de travail. On ne parle plus de salaire mais d'une indemnité qui correspond à une augmentation maximale de 2,32 € par jour. Les temps partiels reçoivent moins. Et en contrepartie, les travailleuses ne reçoivent plus de vêtements de travail et devraient donc les acheter à leurs frais. Une belle économie pour les employeurs. Secundo, les employeurs proposent de verser  50 centimes dans un fonds de pension. Donc rien aujourd'hui et à l'âge de la pension, une somme qui sera imposée. Vu les réactions, il est évident que les aide-ménagères sont contre un tel fonds; c'est MAINTENANT qu'elles ont besoin d'une amélioration de leur pouvoir d'achat.   

Ecoutez-les! 
Les aide-ménagères ont fait un choix sans équivoque. Les syndicats demandent donc aux différents gouvernements de sonner la fin de la récréation. La campagne de désinformation et de fake news menée par Federgon a assez duré. Les entreprises de titres-services disposent des moyens nécessaires et il est grand temps qu'elles assument leurs responsabilités à l'égard des aide-ménagères. Leur message est clair: elles veulent une augmentation du salaire brut!

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