Le fonds démographie de la chimie est une opportunité à saisir !

Dimitri est délégué FGTB au sein de l’entreprise Sabert située à Nivelles dans le Brabant wallon. Grâce au fonds démographie de la chimie, les syndicats ont amélioré les conditions de travail de leurs collègues. Dans notre interview, il revient sur la procédure qu’il a suivie pour aboutir à ce beau résultat.

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre équipe syndicale ?

Lors des dernières élections, la FGTB est passée majoritaire au sein des différents organes de concertation. J’ai une très belle équipe autour de moi, et ça nous permet vraiment d’agir efficacement pour améliorer le bien-être des travailleurs dans notre entreprise.

Que produit votre entreprise ?

Sabert est une multinationale spécialisée dans la production de film alimentaire et de toute une série de produits destinés à l’alimentation. Nivelles est le site de production principal de Saber en Europe et occupe environ 200 travailleurs. La particularité du plastique alimentaire que nous produisons est qu’il peut être placé au micro-ondes et qu’il est recyclable. Nous produisons également des récipients à base de pulpe de canne à sucre, c’est 100% biodégradable. On exporte partout en Europe, en Angleterre, en Chine, dans les pays arabes. 

Comment avez-vous appris l'existence du Fonds démographie ?

Un collègue délégué a vu passer une information sur le sujet et nous a dit que ce fonds pourrait apporter un plus pour les conditions de travail dans notre entreprise. Nous avons pris nos renseignements auprès de David Pastorelli, notre permanent, et nous nous sommes lancés. L’étape suivante était d’en discuter avec la direction qui s’est montrée très ouverte sur le sujet car finalement, eux comme nous y trouvions notre compte. Il a ensuite fallu plancher sur les mesures à intégrer dans ce plan démographie 2023-2024. Pour ce faire, nous avons organisé une assemblée du personnel pour présenter le plan démographie et inviter les travailleurs à nous communiquer les mesures qui leur semblaient intéressantes. Ce sont les points santé, congé et sport qui ont particulièrement retenu leur attention. 

Qu'avez-vous inclus dans le plan 2023-2024 ?

Nous avons sollicité différents domaines. Pour l’aspect travail, nous avons obtenu l’octroi d’un demi-jour de congé supplémentaire pour les plus de 45 ans. Au niveau santé, nous avons sollicité une intervention de 50 € pour la prévention du cancer du sein pour les travailleuses de plus de 40 ans ainsi qu’une séance d’information sur le tabagisme. Nous avons également obtenu une indemnité de 30 € pour tout travailleur qui souscrit à un abonnement sport et une prise en charge pour tous ceux qui courent les 20 kilomètres de Bruxelles. Autre mesure qui sort également du lot c’est l’organisation d’un repas de travail. L’occasion d’avoir un jour « off » pour les travailleurs, de passer un moment convivial et de resserrer les liens.

Comment vos travailleurs ont-ils accueilli ces mesures ?

Ils étaient ravis. Nous avions été clairs avec eux sur le fait que nous ne parviendrions pas à obtenir l’ensemble des points repris dans la liste que nous avons présentée à la direction. Mais nous avons obtenu un bon équilibre dans les différents domaines d’action.

Nous avons encore plein d’idées pour le futur. Pour le moment, nous travaillons sur plan démographie 2025-2026. Notre objectif est de reconduire le plus grand nombre de mesures du plan précédent et d’en ajouter de nouvelles. A suivre…

Quel message souhaitez-vous adresser aux travailleurs de la chimie ?

Je les invite à prendre leurs renseignements concernant le plan démographie et à lancer une telle procédure dans leur entreprise. C’est un réel plus pour les travailleurs.