Titres-services : CCT enfin signée pour la Flandre et la Wallonie, Bruxelles toujours dans l’attente

Le 7 juillet, les syndicats et les employeurs ont conclu un accord sur l'augmentation du pouvoir d'achat des aide-ménagères : 0,77 € de plus par heure. Federgon a toutefois refusé de respecter cet accord... jusqu'à aujourd'hui. Grâce à notre persévérance et à notre ténacité, ainsi qu'à celles des aide-ménagères, la CCT a enfin été signée. Une victoire à nuancer car elle ne concerne pour l’heure que la Flandre et la Wallonie. Les aide-ménagères bruxelloises sont toujours dans l’attente.
Après des mois de négociations difficiles et de blocages, un accord avait finalement été trouvé le 7 juillet dernier entre les syndicats et les employeurs afin d’améliorer les conditions de travail des aide-ménagères de Flandre et de Wallonie. Mais c'était sans compter sur la fédération patronale Federgon qui a refusé de signer la convention collective de travail qui devait mettre en œuvre l'accord. Durant un mois Federgon n’a pas hésité à prendre les aide-ménagères en otage en revenant avec de nouvelles revendications.
En tant que syndicats, nous avons campé sur nos positions. Nous avons poursuivi le combat aux côtés des aide-ménagères et nous l’avons emporté : toutes les nouvelles exigences de Federgon ont été rejetées et la convention collective a enfin été signée. À compter d'aujourd'hui, toutes les entreprises sont donc légalement tenues de rémunérer leurs travailleurs selon les nouveaux barèmes (0,77 € supplémentaire par heure) pour les prestations effectuées en Flandre et en Wallonie. Les entreprises qui n'ont pas encore versé d'augmentation salariale en juillet devront rectifier le tir avec effet rétroactif.
Pour rappel : Federgon a utilisé l'absence de gouvernement en Région Bruxelles-capitale pour exclure de l’accord les aide-ménagères qui travaillent chez des clients bruxellois. Pour nous, une chose est claire depuis l’entame des négociations : toutes les aide-ménagères doivent bénéficier des mêmes droits quelle que soit la région dans laquelle elles travaillent. Au lendemain de la signature de la CCT, nous avions déjà rendez-vous avec le ministre bruxellois de l’Emploi Bernard Clerfayt pour poursuivre les démarches. Nous ne lâcherons rien et continuerons le combat pour que les travailleuses bruxelloises puissent bénéficier de la même augmentation salariale que leurs collègues !