La FGTB Chimie met la pression dans la chimie et la pharma : “Moins rentable, c’est encore rentable”
Les tensions sociales dans les secteurs de la chimie et de la pharmacie s’intensifient. En tant que FGTB Chimie, nous sommes profondément préoccupés par l’impasse dans les négociations et le manque de respect envers les travailleurs de ces secteurs.
Dans sept entreprises pharmaceutiques – dont Novartis, Alcon Labo, Pfizer, Purna, Qualiphar, Lonza et Organon – nos militants refusent d’approuver les heures supplémentaires tant qu’aucun nouvel accord sectoriel n’aura été conclu. « Dans ces entreprises, nous organisons des assemblées du personnel pour discuter de l’impasse dans les négociations sectorielles », explique Danny Absillis, secrétaire syndical.
La situation est particulièrement préoccupante chez Novartis à Puurs. La direction souhaite que le personnel travaille également le samedi pour rattraper le retard de production. « Ce travail du samedi ne pourra donc pas avoir lieu pour le moment », déclare Danny. « Il est frappant de constater que Novartis a encore annoncé une importante perte d’emplois au début de cette année, et que le personnel restant doit maintenant travailler le samedi parce que le travail ne peut pas être accompli autrement. »
En raison de l’impasse dans les négociations, nous organisons trois journées d’action en novembre. Les 14 et 21 novembre, nous mènerons des actions dans certaines entreprises, et le 26 novembre, nous participerons à la grève générale intersectorielle. « Et si les employeurs ne bougent toujours pas, d’autres grèves suivront », déclare Andrea Della Vecchia, secrétaire fédéral de la FGTB Chimie.
Nos revendications sont claires. Nous voulons plus qu’une simple augmentation des salaires minimums. « Les salaires doivent augmenter dans leur ensemble »,
affirme Andrea. « Ce n’est pas parce que BASF supprime 600 emplois à Anvers que BASF n’est pas rentable. » Même si les bénéfices de BASF ont diminué en raison de la crise énergétique, passant de 850 millions d’euros en 2022 à 501 millions en 2024, cela ne change rien à notre analyse : « Moins rentable, c’est encore rentable », souligne Andrea. « Nous exigeons que les travailleurs reçoivent également une part des bénéfices. »
Avec ces positions claires et ces actions, la FGTB Chimie montre sa combativité dans un secteur sous pression. Les semaines à venir seront cruciales pour les négociations avec la fédération sectorielle Essenscia.
Nous continuerons à faire pression, avec nos militants, pour obtenir un accord juste.
