Les violences envers les femmes restent d’actualité
La Journée internationale contre la violence envers les femmes a lieu chaque 25 novembre en hommage aux sœurs Mirabal, victimes d’un meurtre effroyable en République dominicaine en 1960. Les violences envers les femmes sont loin d’avoir disparu. Raison pour laquelle la Coordination Genre de la FGTB met également ce problème en lumière.
La coordination genre ne lutte pas uniquement contre les violences envers les femmes, mais contre toute forme de violence dirigée contre une personne en raison de son sexe, de son identité de genre ou de son expression de genre. On pense notamment aux violences conjugales ou sexuelles, mais aussi aux violences économiques, psychologiques et liées à l'honneur.
Mais tout comme dans le cas des sœurs Mirabal, cela peut aller plus loin, à savoir le féminicide. Il s'agit du meurtre intentionnel ou indirect d'une femme en raison de son sexe, par un partenaire, un membre de la famille ou un tiers.
Une femme sur trois a déjà été victime de violences conjugales
La Coordination genre de la FGTB est une assemblée de militants qui s'engagent contre les inégalités liées au genre. Lors de la dernière réunion, les discussions ont porté spécifiquement sur la violence à l'égard des femmes. A cette occasion, l’IEFH (Institut pour l'égalité des femmes et des hommes) a présenté les chiffres relatifs à la violence à l'égard des femmes. Ces chiffres sont hallucinants :
- Plus d'une femme sur trois en Belgique a déjà été victime de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques occasionnées par leur partenaire.
- 11,5 % des femmes subissent des violences sexuelles en dehors d'une relation de couple.
- 7,6 % des femmes ont été violées ou abusées sexuellement au moins une fois par un (ex)partenaire.
- 40 % des femmes subissent des violences psychologiques fréquemment ou constamment.
- 17,2 % ont déjà été enfermées ou empêchées d'aller travailler.
- Sur le lieu de travail, 32,9 % des femmes ont été victimes d'au moins un cas de harcèlement sexuel au travail.
Le principal problème réside dans la sous-déclaration : seuls 25 % des faits au sein des familles et 16 % en dehors des familles sont signalés à la police.
La sensibilisation est nécessaire
En tant que syndicat, nous avons choisi de mettre le focus sur cette thématique ô combien importante et d'appeler ensemble à mettre fin à la violence sexiste ! Les chiffres montrent qu'il est nécessaire de prendre des mesures structurelles, de sensibiliser la population et de rendre l'aide accessible. Dimanche dernier, nous étions rassemblés en nombre à l’occasion de la manifestation Mirabal, qui a permis d’attirer l'attention sur le sujet. Mais il faut faire bien plus, estime Annelies Deman, présidente de la coordination genre : « Heureusement, il existe déjà de nombreuses lois en Belgique, mais il y a encore du pain sur la planche. Les victimes n'osent pas agir, c'est pourquoi nous devons sensibiliser davantage et miser sur les différentes lignes d’écoute ».
