Interim - En finir avec les contrats journaliers !

Les abus dans le secteur de l’intérim sont encore monnaie courante. La FGTB veut conscientiser les intérimaires sur leurs droits. Toute la semaine, des campagnes sont organisées à travers le pays.

Les abus dans le secteur de l’intérim sont malheureusement encore monnaie courante. La FGTB tient à conscientiser les intérimaires sur leurs droits. Durant toute la semaine, des campagnes sont organisées à travers le pays.

Action nationale

Le jeudi 15 octobre, une action nationale aura lieu à Bruxelles. Les trois priorités sont mises en avant :

  • les contrats journaliers doivent complètement disparaître ;
  • tout le monde doit avoir un contrat de travail dès le début de la mission ;
  • et le travail intérimaire doit rester temporaire.

La FGTB lance également le site web interimairefort.be qui donne aux intérimaires de nombreuses informations sur leurs droits.

En finir avec les contrats journaliers !

Les choses empirent. L’année passée, 466.000 personnes ont reçu des contrats journaliers dans notre pays. Cela veut dire 35.000 intérimaires de plus qu’en 2013. Les chiffres montrent que 6 contrats sur 10 sont toujours des contrats journaliers. Cela n’a plus rien à voir avec le ‘besoin de flexibilité’ extrêmement court dont parle la loi. Au contraire, cela montre que les employeurs ne respectent pas certaines dispositions restrictives des contrats journaliers.

Dominique Meyfroot, porte-parole de la FGTB intérim : « Ces chiffres sont carrément choquants. Les contrats journaliers nous ramènent aux conditions de travail du 19ème siècle. C’est tout à fait inacceptable. Les exceptions accordées deviennent la règle et c’est pour cette raison que nous exigeons la suppression totale des contrats journaliers. »

Un contrat pour tous dès le début de chaque mission

Dans le secteur de l’intérim, il faut 48 heures pour conclure un contrat de travail. Cela facilite les abus. Car sans contrat de travail, un intérimaire est livré à l’arbitraire. La FGTB plaide pour une suppression rapide de cette règle des 48 heures. A ce propos, un accord avec les employeurs existe depuis 2012, mais sans résultat.

Dominique Meyfroot: « Les négociations doivent maintenant aboutir le plus rapidement possible pour que la règle des 48 heures soit supprimée pour tous les contrats intérim avant le 31 décembre de cette année. »

Intérimaire pour toujours ? Pas question !

Federgon vise des contrats à durée indéterminée en tant qu’intérimaire. Pour la FGTB, c’est exclu. De prime abord, l’idée peut paraître bonne, mais travailler de manière constante dans une situation temporaire et incertaine ne l’est pas du tout. En outre, les employeurs veulent supprimer tous les obstacles au travail intérimaire qui ont été convenus dans les différents secteurs. C’est surtout l’interdiction du travail intérimaire dans les services publics qui est visée.

Pour nous c’est un point non-négociable. Si certains secteurs imposent des restrictions, c’est qu’il y a de bonnes raisons. Au niveau de la santé et de la sécurité par exemple. Et, dans le secteur public il y a l’obligation de neutralité, d’objectivité et de confidentialité. Nous ne voulons pas d’intérimaires comme contrôleur fiscal ou agent de police. Federgon veut une avancée décisive sur ces points lors des négociations pour une nouvelle CCT sectorielle. Cela complique considérablement les négociations.

Dominique Meyfroot: « Lors des négociations sectorielles, nous n’avons qu’une priorité : un meilleur statut pour les intérimaires. Nous demandons une amélioration de la prime de fin d’année, une intervention dans les frais de déplacement et la garantie que les intérimaires auront le même salaire garanti que les travailleurs fixes en cas de maladie. Nous voulons une avancée décisive sur ces points. »

Plus d'info sur interimairefort.be

L'album photos de l'action nationale

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