Chose promise… chose due !

A l’issue du scrutin du 26 mai, des banderoles ‘Chose promise’ ont recouvert les affiches électorales. Ce message, c’est la Centrale Générale – FGTB qui en est l’instigatrice. Notre objectif ? Que les politiciens qui seront demain au pouvoir gardent bien en mémoire les promesses qu’ils nous ont faites. Et surtout, qu’ils les mettent en œuvre. 

Evidemment, on connait la rengaine: avant les élections, c’est Saint-Nicolas et Noël en même temps. D’un seul coup, toutes les revendications trouvent écho auprès des partis… de tous les partis ou presque, même de ceux avec lesquels nous n’avons quasi rien en commun ! 

Tenir ses promesses

Promettre, c’est bien, mais tenir ses promesses, c’est mieux. Et dans le contexte actuel, c’est indispensable. Après le saccage provoqué par plus de quatre années de néolibéralisme sauvage, d’attaques d’une violence fulgurante, le détricotage massif de nos acquis sociaux, il est temps de réparer les dégâts et de tenir les promesses électorales.  

Salaire minimum de 14€ / heure

Parmi celles-ci, il y en a une qui nous tient particulièrement à cœur : l’augmentation du salaire minimum à 14 € brut de l’heure ou 2.300 € par mois. Plusieurs partis de gauche ont soutenu cette revendication et certains l’ont même reprise dans leur programme. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Avant tout parce que cette mesure touche les plus faibles, mais aussi parce que c’est une mesure juste. En relevant le salaire minimum, vous rendez leur dignité aux travailleurs qui malgré leurs efforts, se retrouvent aujourd’hui dans la catégorie des travailleurs pauvres. C’est tout simplement inacceptable.  

Lors de nos actions du 14 mai dernier pour le pouvoir d’achat, plusieurs organisations patronales ont fait des sorties fracassantes dans la presse, affirmant que le salaire minimum à 14 €, c’était demander la lune… Au contraire, c’est avoir les pieds sur terre en faisant preuve de bon sens et d’équité. Comme l’a récemment déclaré un économiste de l’université de Gand : « Sous le gouvernement Michel, le pouvoir d’achat des Belges a augmenté de 1.000 €. Si nous avions connu la même évolution que la moyenne européenne, on parlerait de 2.300 €. En outre, l’augmentation est répartie de manière très inéquitable » . Notre revendication de mieux répartir les richesses et d’enfin respecter les travailleurs est légitime.

Stopper l'hémorragie sociale

Le gouvernement, quel qu’il sera (au moment où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas encore ce que les urnes auront livré comme résultat), devra reconstruire ce que 4 années de néolibéralisme sauvage ont saccagé : index, pension, santé, service public,... 

A présent, il faut arrêter l’hémorragie, panser les blessures et se refaire une santé. C’est la mission des nouveaux gouvernements. Nous sommes attentifs et nous ne baissons pas la garde. 

Eric Neuprez (Secrétaire général) - Werner Van Heetvelde (Président)

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