Les travailleurs freelances, les sauveurs du secteur de la construction?

Alors que l’encre de l’accord sectoriel 2019-’20 pour le secteur de la construction n’est pas encore sèche, la fédération sectorielle Bouwunie lance un plaidoyer pour engager des travailleurs freelance dans la construction.

Nous ne nions pas les faits : les postes vacants sont difficiles à pourvoir, mais nous avons toutes les armes à notre disposition pour y faire face. Les défis posés par la numérisation du secteur sont également nombreux, mais travaillons ensemble sur ces points.

C’est via la diversification des formations et en les déployant auprès de différents groupes cibles que le fonds sectoriel Constructiv permettra à nos travailleurs d’arriver bien armés dans un secteur en pleine transition.  

En tant que syndicat, nous voulons éliminer les nombreuses barrières qui empêchent les travailleurs d’entrer dans le secteur.  Nous devons créer des emplois attrayants avec une sécurité d'emploi et de revenus, garantissant des investissements à long terme. Aussi bien pour les clients, les employeurs du secteur que les travailleurs qui opteront à nouveau pour un emploi dans la construction avec fierté et conviction.

Ce n’est pas en créant une catégorie supplémentaire qu’on y arrivera. Une précarisation du statut des travailleurs de la construction n'est pas une solution.  Nous constatons déjà que la situation sur les chantiers de construction n'évolue pas positivement. Les problèmes inhérents au déploiement de nombreux travailleurs détachés, sous-traitants, intérimaires et autres sont connus.

Dans notre accord sectoriel, nous venons d'essayer de relever un certain nombre de ces défis. Par exemple via une nouvelle vision de la mobilité vu le nombre d’heures que nos ouvriers de la construction passent dans les camionnettes.  Il existe également un certain nombre d'autres possibilités autour de la flexibilité et un débat renouvelé sur la formation.

Voici quelques exemples qui peuvent aider à créer une nouvelle dynamique. C’est comme ça que nos jeunes choisiront à nouveau de travailler dans notre beau secteur de la construction et que les anciens y resteront. Parce que nous pensons à leur avenir, à la possibilité de continuer à travailler dans un secteur en pleine mutation, mais aussi à la charge spécifique qui rend parfois le travail difficile avec l’âge.

Nous demandons donc à Bouwunie de ne pas se répandre dans la presse, mais de réfléchir ensemble à ces défis. Abordons ensemble les problèmes et, avec vision et persévérance, définissons les nouveaux contours du secteur de la construction du futur.