Les 17 syndicalistes FGTB condamnés en appel

La cour d’appel de Liège vient de confirmer le jugement du tribunal correctionnel dans l’affaire dite «du pont de Cheratte ».  Les 17 syndicalistes de la FGTB, dont son Président sont donc condamnés à des peines de prison avec sursis (allant de 15 jours à un mois) et des amendes de plusieurs centaines d’euros. Leur délit ? Avoir été présents sur un barrage routier, un jour de grève. C’est l’entrave méchante à la circulation qui est invoquée. Cette sentence fait écho au procès qui a condamné le Président de la FGTB d’Anvers, Bruno Verlaeckt, en 2019. 

Dans les deux cas, les leaders syndicaux écopent de peines plus lourdes, histoire de dissuader quiconque d’organiser la résistance sociale.

Pour la FGTB, cette décision et les arguments qui la fondent constituent une entrave méchante à la liberté d’expression, à la liberté de manifester et d’exercer le droit de grève. Bref, cette décision est un frein à l’exercice de droits démocratiques. Pas uniquement pour les syndicats mais pour tous les mouvements de contestation. 

C’est pourquoi nous formons un recours en cassation et sommes déterminés à faire valoir nos droits à Strasbourg, devant la Cour européenne des droits de l’homme.

La résistance syndicale s'organise

La FGTB, réunie en comité fédéral ce matin à Liège, organisera dès demain, dans les entreprises, des assemblées du personnel qui auront deux objectifs :

  • L'information et la sensibilisation des travailleurs et travailleuses aux enjeux démocratiques et syndicaux de la décision de justice qui vient de tomber
  • Annoncer une journée d'action qui sera couverte par un préavis de grève de 24 heures.