La Centrale Générale - FGTB dénonce l’arrestation de syndicalistes au Panama

Une délégation de notre centrale, accompagnée de la FETBB, de la CSC-BIE et de la députée européenne Marina Mesure (The Left) manifestaient ce 3 juin devant l’ambassade du Panama à Bruxelles contre la violente répression qui s’abat sur les activités du syndicat panaméen de la construction (SUNTRACS), dont plusieurs dirigeants ont été emprisonnés.

Depuis de nombreuses années, les luttes menées par les membres de SUNTRACS sont violemment réprimées dans le pays. Tout a commencé lors du grand mouvement populaire contre un projet minier désastreux sur le plan social et environnemental lors duquel les autorités ont tenté de briser l'engagement du SUNTRACS en fermant ses comptes bancaires et en arrêtant déjà l'un de ses dirigeants. 

Arrestation de dirigeants syndicaux 

Le déni des libertés syndicales des militants de SUNTRACS s'est récemment intensifié par une tentative de faire taire le mouvement social populaire contre la privatisation de la sécurité sociale, synonyme d'enrichissement pour quelques privilégiés et d'accroissement de la misère pour la grande majorité du peuple panaméen. Cette répression a atteint des sommet avec l’arrestation au cours des dernières semaines de plusieurs dirigeants de SUNTRACS. Ces privations de liberté sont motivées politiquement par la volonté de rompre le mouvement populaire, ce qui est un signal particulièrement préoccupant quant au respect de l’Etat de droit au Panama.

Répression des libertés syndicales

Avant que la délégation soit reçue par l’ambassadrice du Panama, Gianni De Vlaminck, secrétaire fédéral de la CG-FGTB et vice-président de la FETBB a tenu à rappeler aux militants présents « qu’il est de notre devoir humain et militant de rappeler aux autorités panaméennes qu’elles doivent respecter les libertés syndicales », et ce non pas parce que nous le demandons, mais parce que « en ratifiant les conventions 87 et 98 de l'OIT et en participant à l'Accord d'Association UE-Amérique centrale, notamment, le Panama s’est engagé à respecter les droits humains fondamentaux dont font partie les libertés syndicales ».

La Centrale Générale - FGTB a pu faire part à l’ambassadrice de sa vive préoccupation à l’égard de la répression au Panama. Nous avons réitéré notre demande de libération des camarades détenus et la fin de la criminalisation des activités de SUNTRACS. Notre solidarité ne faiblira pas tant que la répression des libertés syndicales n’aura pas pris fin.