Démission du Gouvernement Michel : Un garrot qui met fin à plus de 4 années d’hémorragie sociale

Communiqué de presse FGTB - 19/12/18

La FGTB a pris acte de la demande de démission du Gouvernement minoritaire emmené par le Premier Ministre Charles Michel.

Cette démission met fin à plus de 4 ans de politiques socialement injustes et inacceptables. 4 années rythmées par des attaques inédites voire historiques contre les droits des travailleurs. On pensera, notamment, au gel de l’index, au relèvement de l’âge légal de la pension à 67 ans, à la flexibilisation à outrance, à la création de petit-jobs défiscalisés et sans protection, à l’imposition d’une modération salariale, etc…

La démission du Premier ministre et de son gouvernement des droites met donc un coup de frein définitif à la régression sociale que nous avons connu ces dernières années. Pour Robert Vertenueil, président de la FGTB : « L’annonce de cette démission sonne comme un  garrot qui met fin à plus de 4 années d’hémorragie sociale. La casse sociale organisée par le Gouvernement et le monde patronal s’arrête enfin. »

La FGTB note également que l’ensemble des mesures prévues dans l’accord de Gouvernement qui s’apparentaient à des mesures de compensations sociales n’auront finalement pas été adoptées. En effet, malgré les promesses du Gouvernement, les allocations sociales minimales resteront inférieures au seuil de pauvreté tandis que les travailleurs qui effectuent un travail pénible ne verront pas cette pénibilité reconnue et valorisée de sorte qu’ils seront contraints de travailler jusqu’à 67 ans.

La FGTB exige donc que le monde politique s’attache, dans les semaines et mois à venir, à mettre en œuvre des mesures qui apportent une réponse aux préoccupations émises par des milliers de citoyens concernant le pouvoir d’achat, le climat et les pensions. Même si le travail de réparation sociale s’annonce d’ores et déjà long et fastidieux tant la casse sociale causée par ce Gouvernement aura été importante. Ce travail de réparation sociale doit débuter au plus vite. Les travailleurs, les malades, les pensionnés, les allocataires sociaux, les jeunes ne peuvent attendre les élections de mai 2019 pour voir leur situation s’améliorer.

Enfin, à l’aube de l’entame des négociations relatives à l’accord interprofessionnel et au vu de la situation de paralysie politique, la FGTB en appelle au sens de la responsabilité des représentants patronaux. En tant qu’interlocuteurs sociaux, il nous faudra dans les jours, semaines à venir montrer que la démocratie sociale fonctionne.
Pour la FGTB, les travailleurs doivent également obtenir leurs parts de la croissance économique. Ceci doit se faire au travers d’une augmentation conséquente des salaires et au travers d’une augmentation du salaire minimum à 14€. En outre, au travers de l’enveloppe bien-être, les allocations sociales doivent également être immédiatement relevées.