Rana Plaza – Morts au travail… et après?

Il y a un an, le 24 avril 2013, le building Rana Plaza s’effondrait au Bangladesh et faisait 1.138 morts et au moins 2.000 blessés. Le monde était choqué. Que reste-t-il aujourd’hui des bonnes intentions annoncées? Des mesures ont-elles été prises? Le bilan est mitigé.

Les fédérations syndicales internationales étaient cependant bien préparées – c’est bien cynique – pour réagir à ce drame, parce qu’en novembre 2012 un incendie avait ravagé l'usine Tazreen et causé la mort de 111 personnes. Début 2013, des négociations tripartites avaient donné lieu à un plan d’actions, mais cela n’a pas pu éviter le drame de Rana Plaza.

Après Rana Plaza, un accord a été conclu entre plus de 150 distributeurs de vêtements et marques internationales, leurs fournisseurs au Bangladesh et les syndicats IndustriALL et UNI Global. Cet accord prévoit des évaluations concernant la sécurité des bâtiments, des contrôles dans les ateliers et un rôle important pour les syndicats locaux.

Les syndicats locaux ont par la suite mené des actions visant à obtenir une augmentation du salaire minimum, l’interdiction des syndicats dans les zones franches a été levée, et le nombre d’affiliés a augmenté.

Il faut ajouter que plusieurs problèmes demeurent :

  • un an après la catastrophe, les victimes n’ont toujours pas été indemnisées, 
  • les contrôles des bâtiments restent insuffisants, 
  • les patrons essayent toujours de récupérer leurs dépenses consacrés à la sécurité, et ce au détriment des ouvriers.

Il est clair qu’une pression continue sur les grands distributeurs et un soutien accru du monde syndical reste nécessaire pour qu’un nouvel épisode dramatique comme Tazreen ou Rana Plaza ne se produise plus jamais, et qu’enfin les conditions de travail s’améliorent. Voici quelques jours, soit un an après la catastrophe, deux actions étaient d'ailleurs menées simultanément à Bruxelles et à Anvers.

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Regardez le web reportage « Est-ce là le prix de nos t-shirts? »