Pas de Coupe du Monde de Football sans droits pour les travailleurs

Le Qatar doit traiter les ouvriers étrangers dignement

Tandis que tous les yeux sont braqués sur la Coupe du Monde au Brésil, des stades sont d’ores et déjà en cours de construction pour les prochaines éditions. En 2018 ce sera en Russie et en 2022 le pays hôte sera le richissime petit état pétrolier du Qatar. Mais pour les ouvriers de la construction étrangers, le Qatar c’est tout sauf un hôte richissime. La fédération internationale des travailleurs du bâtiment et du bois, l’IBB réagit.

Lors de chaque coupe du monde, l’organisation syndicale profite du grand intérêt que les médias accordent à l’événement pour revendiquer de bonnes conditions de travail dans les pays hôtes. C’est plus que nécessaire au Qatar. Près de 1,4 millions de travailleurs étrangers y sont occupés. Ils y travaillent pour des conditions inimaginables dans un pays aussi riche.

D'ici 2022, 4000 travailleurs étrangers pourraient perdre la vie au Qatar

Pour la coupe du monde de 2022, des travaux titanesques sont en cours, pas uniquement des stades mais aussi des routes, des aéroports, des métros et des hôtels. 500.000 travailleurs étrangers seront encore nécessaires dans les années à venir. Ils viennent principalement d’Inde et du Népal.

Mais depuis le début des travaux, au moins 1.500 ouvriers de la construction ont déjà trouvé la mort. A ce rythme, la fédération internationale estime que les travaux pour la coupe du monde de 2022 devraient coûter la vie à près de 4.000 travailleurs.

En outre, ces travailleurs étrangers n’ont littéralement aucun droit. Confiscation des passeports, salaires non payés ou partiellement payés et le travail est dur sous des températures très élevées.

Carton rouge, pour la FIFA aussi

L’IBB a envoyé plusieurs missions au Qatar, missions auxquelles notre secrétaire fédéral Rik Desmet a pris part. Suite à cette visite, la fédération a immédiatement lancé une campagne mondiale. Le Qatar mais aussi la FIFA ont reçu un carton rouge. Il faut que les choses changent.

Le Qatar doit fournir à ces travailleurs des logements décents et une liberté de mouvement. Ils doivent obtenir le droit de s’organiser en syndicat et ils doivent obtenir un salaire normal et des conditions de travail humaines. La FIFA doit elle aussi prendre ses responsabilités. La fédération de football doit utiliser son autorité pour exiger le respect des droits de ces milliers de gens. La Centrale Générale de la FGTB prendra encore d’autres initiatives afin de soutenir cette campagne.

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