Pour un salaire vital de minimum de 133 euros

133 euros de salaire mensuel pour les travailleurs cambodgiens de la confection, est-ce vraiment trop demander? C’est le message central d’une nouvelle action visant à obtenir un salaire minimum dans le secteur de la confection dans les pays de l’Asie du Sud-Est.

Début octobre, un salaire minimum sera fixé pour l’industrie cambodgienne de la confection. Il sera d’application à partir de 2015. Les syndicats cambodgiens maintiennent que celui-ci doit être fixé à 137 euros. Aujourd’hui, les travailleurs ne reçoivent que 77 euros, ce qui est totalement insuffisant pour en vivre, même au Cambodge.

Le gouvernement sous pression

Cette revendication est soutenue depuis un certain temps par une campagne internationale. La campagne vêtements propres est soutenue par les syndicats internationaux CSI, UNI et IndustriALL. De nouvelles actions ont été menées le 17 septembre à Bruxelles, devant l’ambassade du Cambodge.

Le message sur la nécessité d’avoir un salaire minimum de 133 euros est destiné au gouvernement cambodgien, car c’est lui qui devra trancher lors de la fixation de ce salaire. Lors de manifestations fin 2013, ce même gouvernement avait réagi par des violences policières, à l’origine de 5 décès et de dizaines de blessés. Mais cela n’a pas entamé la détermination des ouvriers et des ouvrières cambodgiens, ni celle de la solidarité internationale.

Les marques doivent s’impliquer

Le message est aussi destiné aux grands marques. Celles-ci achètent des vêtements au Cambodge et de ce fait, elles peuvent exercer une certaine pression afin d’augmenter les salaires. H&M, GAP, Walmart, Inditex (Zara), Adidas, Puma, C&A, Levi’s sont invités à faire quelque chose. En Belgique, l’attention se focalise sur H&M, le plus grand acheteur au Cambodge, mais aussi sur C&A et Levi’s qui ont leur siège social en Belgique.

Et vous, vous y participez? L’objectif est d’envoyer autant de messages que possible à ces entreprises via facebook et twitter. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet sur www.achact.be.